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Aboubacar Sidiki Kanta l’a affirmé samedi dernier lors du meeting du PSDA: « A partir d’aujourd’hui, nous ne voulons plus entendre que nos maisons seront démolies »

Aboubacar Sidiki Konata a réitéré, samedi 20 mars dernier, les mises en garde de la Plateforme des Habitants de la zone dite aéroportuaire relative à l’imminence de la reprise des opérations de démolition dans ladite zone. Selon ce porte-parole des victimes, les habitants des 11 villages ne veulent plus «entendre que leurs maisons seront démolies.»

 

Le jeudi 18 mars dernier, les responsables de la plateforme des 11 villages de la zone dite aéroportuaire ont lancé :  » nous sommes prêts à mourir pour défendre nos maisons et nous attendons de pied ferme le début de cette opération « . L’un de ses leaders, Aboubacar Sidiki Kanta, qui a pris part samedi dernier au meeting pour la stabilité et la paix organisé par le PSDA, a maintenu et réitéré cette sévère mise en garde.

» A partir d’aujourd’hui, nous ne voulons plus entendre que nos maisons seront démolies « , a-t-il déclaré devant des déguerpis furieux contre la Transition et en présence de Mamoutou Traoré, chef de cabinet et Ismaël Sacko, chargé de mission à la présidence de la Transition. Selon lui, depuis le 14 janvier – jour du début de l’opération de démolition- les victimes vivent et dorment sous des habitations de fortunes puisqu’en plus des maisons, des écoles et mosquées ont été détruites. Ce jeune portant, pour la circonstance, une écharpe rouge en signe de  » colère  » demande, à cet effet, au gouvernement d’indemniser les victimes (des millions à l’en croire) et de déclasser le plus rapidement l’aéroport afin de mettre les déguerpis dans leurs droits. A ses dires la zone aéroportuaire n’a pas été vendue mais plutôt prêtée à l’ancien président Modibo Keïta par leurs grands-parents. Il estime que la Transition peut mettre les victimes dans leurs droits.

Faits insolite

Ces déguerpis des 11 villages ayant pris d’assaut le Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba portaient tous des écharpes en couleur rouge à ce meeting. Au cours de ce rassemblement à base initié par le PSDA pour la paix et la stabilité au Mali s’est produit quelques faits insolites. Les déguerpis, de loin les plus nombreux dans la salle, ont refusé que des slogans de soutien à Transition soient scandés dans la salle. Au moment où des intervenants parlaient d’appui à la Transition, des manifestants dans la salle désapprouvaient aussitôt prenant les autorités de la Transition pour responsable de leur malheur.  » Nous sommes venus à ce meeting pour un Mali apaisé sinon nous souffrons « , a indiqué Abdoulaye Cissé, président des commerçants détaillants du Mali. Ce dernier exhorte, à cet effet,  » les autorités à tout faire pour alléger la souffrance des populations « . Ismaël Sacko, président du PSDA a, pour sa part, plaidé pour l’apaisement et l’entente. Il a aussi appelé à  » accompagner la Transition non pas parce que son président est un homme intègre mais parce que la réussite de la Transition ouvrira une belle opportunité et portera le Mali vers une élection présidentielle acceptée par la majorité des Maliens « . Pour cela, il invite à opter pour  » une communication dynamique, virtuelle, attractive et surtout à l’union sacrée « .

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant

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