La capitale ivoirienne, Abidjan accueille depuis le mardi 17 novembre, une réunion antiterroriste des chefs d’État-major des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO. Pendant 72 heures, le retrait progressif des troupes de la force française Barkhane du Sahel est au cœur des échanges de la 41ème réunion du comité des haut-gradés de l’organisation sous régionale. La rencontre prendra fin ce vendredi 19 novembre 2021.
Les chefs d’état-major de la communauté des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO tiennent depuis mardi leur 41ème réunion du Comité à Abidjan en Côte d’Ivoire. Au cours de cette rencontre qui prendra fin aujourd’hui, vendredi 19 novembre, les haut-gradés de l’organisation sous régionale discuteront ensemble la reconfiguration de l’opération Barkhane et ses possibles conséquences dans la sous-région, toujours en proie à des attaques terroristes récurrentes, rapporte Radio France Internationale.
en mi-juin dernier, le président français avait annoncé la fin de l’opération militaire Barkhane au Sahel, où les troupes françaises engagées depuis 2013 dans la lutte contre les groupes djihadistes vont laisser la place à une « force internationale » dont la composition reste à déterminer. Par ailleurs, l’ ’armée française a entamé, mardi 12 octobre, son retrait à Kidal, au nord du Mali, neuf ans après le début son intervention visant à repousser l’avancée djihadistes vers la capitale Bamako. Les autorités françaises comptent désormais graduellement réduire ses troupes et transférer le commandement des opérations militaires aux armées africaines présentes sur le terrain, a annoncé le locateur de l’Élysées.
Lors de son allocution à l’ouverture de la cérémonie, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a exprimé sa crainte quant au retrait de cette force. « La redéfinition de la posture des partenaires au Sahel, notamment Barkhane, s’accompagnera immanquablement d’un bouleversement dans la riposte au terrorisme dans cette région et bien au-delà. Dans ce sens, l’anticipation de cette nouvelle donne, s’impose pour la préservation du fragile équilibre dans ces zones », a-t-il indiqué
Par ailleurs, le ministre Ouattara a également indiqué que, « nous devons mettre l’accent sur la recherche de solutions réalistes et adaptées à notre environnement », a-t-il laissé entendre. Il ajoute. « Nous sommes convaincus que les opérations conjointes sont la solution. Nous avons à faire à des groupes armés qui passent d’une frontière à l’autre, en fonction des actions menées. Il est évident que, pour pouvoir mieux sécuriser nos hommes, il nous faut agir ensemble », rapporte le média français RFI.
Pour rappel, les pays de l’espace G5 Sahel, particulièrement ceux de la zone dite « des trois frontières » sont confrontés, depuis près d’une décennie à des multiples menaces terroristes. Cette crise sécuritaire dans la zone a provoqué la mort des dizaines de milliers des civiles et militaires et le déplacement forcé de plusieurs millions de personnes. Elle a en outre, engendré une crise humanitaire sans précédent, provoquant une forte nécessité d’assistance sanitaire et humanitaire de la population du Sahel.
Par ailleurs, les chefs d’état-major de la CEDEAO souhaitent mettre en place rapidement des outils de coopération interétatique pour contrer à une menace terroriste de plus en plus « inquiétante » dans la zone Sahel.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS