Abeïbara, l’un des quatre cercles de la région de Kidal, situé à 100 Km de Kidal ville, a été le théâtre d’une attaque matinale menée par des avions de la force Barkhane, puis un combat au sol. Ce sont ces affrontements qui sont à la base d’un communiqué de guerre entre Barkhane et le groupe terroriste Nustra Al Islam wal Muslimin. La force française dément avoir tué les 11 soldats maliens qui étaient pris en otage par le groupe d’Iyad Ag Ghaly dans cette localité.
Dans la région de Kidal, la force française Barkhane a annoncé avoir neutralisé 15 combattants de Nustra Al Islam wal Muslimin suite à des frappes aériennes et de violents combats au sol. Les affrontements se sont déroulés à Abeïbara, un cercle situé à 100 kilomètres au nord-est de Kidal. Au final, Barkhane a récupéré 5 fusils d’assaut, quelques minutions et grenades et un drapeau noir. La force Barkhane affirme avoir neutralisé 15 terroristes et récupéré des munitions.
Après cette défaite avec des pertes inestimables, le groupe terroriste Nustra Al Islam wal Muslimin d’Iyad AG Ghaly, qui enregistre du coup sa première vraie défaite, affirme que suite à ce bombardement de l’armée française à Abeïbara, les 11 soldats maliens qui étaient sous la garde des moujahidines sous commandement de l’émir Mujahid Ouseyed Ibrahim Ag Azbay et ses deux compagnons Abu Mansour (Alla Ag Aghaly) et Atiya (Abdollah Ag_Mohayad), ont tous été tués.
Dans le même communiqué, le groupe terroriste affirme que le bombardement a eu lieu à 3h du matin par un mirage 2000 avant d’ajouter que le mirage a ciblé les otages avec deux barils explosifs qui ont occasionné la mort immédiate de 11 soldats otages et 03 gardiens (terroristes). Alors question : qui a tué nos soldats ?
À chaud, les responsables de la force française ne souhaitent pas encore réagir à propos de cette affaire. D’autres disent que les soldats maliens n’étaient pas cette zone. Mais ce serait après leur défaite avec la perte de plusieurs chefs de guerre, que les jihadistes, sous l’empire de la colère, auraient exécuté les militaires maliens en mettant cet assassinat au compte du bombardement de la force Barkhane. Certaines sources disent que le jihadiste malien Iyad Ag Ghaly ne veut pas que des soldats maliens soient maltraités, encore moins tués.
Pour éviter tout autre problème, dans la même foulée, il y a eu la libération de deux otages maliens. Deux agents de l’ONG Médecins sans frontières ont été libérés. Ces deux Maliens avaient été enlevés le 20 octobre dernier dans la zone de Talataye à 60 km d’Ansongo. Selon le préfet du cercle d’Ansongo, les deux agents (un homme et une femme) ont retrouvé leur famille grâce à l’implication des autorités administratives et de la société civile de la localité.
Le groupe terroriste réclame par ailleurs à la force Barkhane le reste des armes d’une katiba de 15 personnes qu’elle affirme avoir décimée.
Sinaly KEITA