Ils étaient très nombreux à prendre part à cette session d’information et de communication. Ils, ce sont, entre autres, l’ancienne ministre et présidente de l’Association des femmes ingénieurs du Mali, Mme Gakou Salamata Fofana, l’épouse du président du Cesec, Mme Katilé Adiaratou Sène, représentant son mari non moins Ambassadeur des bioénergies, le directeur de l’Api-Mali Mamadou Ndiaye. Des représentants de l’Apex, de l’AEDD, de l’Apcam, de la Chambre de commerce américaine… étaient aussi de la partie.
Dans son mot de bienvenue, le directeur général de l’Anadeb, Abdoulaye Kaya, a rappelé que l’énorme défi énergétique auquel fait face notre pays et le besoin urgent de satisfaire les demandes croissantes en électricité des populations urbaines et rurales, nous imposent à trouver et à développer des solutions alternatives durables, abordables et réalisables par nous-mêmes.
Il a rappelé que de nos jours la majorité de la population malienne est fortement dépendante de la biomasse pour satisfaire leurs besoins énergétiques de base. “Mais cette dépendance de la biomasse a de nombreux effets négatifs comme la déforestation, la diminution de la fertilité des sols, les maladies respiratoires, l’hygiène et les changements climatiques”, a soutenu le Directeur Général de l’Anadeb.
Promouvoir les bioénergies
A l’en croire, face à cette situation, l’Anadeb dont la mission est de promouvoir les bioénergies sur toute l’étendue du territoire national, souhaite jouer un rôle important dans le développement économique, social et environnemental des populations à travers la promotion des filières porteuses contribuant à la souveraineté énergétique, la création d’emploi et de richesses, la réduction de la pauvreté et la préservation de l’environnement. A cet égard, il a poursuivi que cette volonté s’est traduite par l’élaboration d’une stratégie nationale de développement des bioénergies et son plan d’action 2024-2028 (présentement dans le circuit d’adoption par le gouvernement du Mali).
L’adoption de cette stratégie devrait permettre d’une part, d’être en phase avec les politiques et stratégies sous-régionales et internationales dans le domaine de la bioénergie et d’autre part, de mobiliser le secteur privé et les PTF autour de l’Etat afin de faire de la bioénergie, un sous-secteur attractif, facteur de création d’emplois et de richesses pour les jeunes, en leur empêchant de céder aux sirènes de l’immigration et d’enrôlement dans des filières du terrorisme et de crimes organisés.
“Pour faire face aux effets néfastes du changement climatique et satisfaire des besoins énergétiques des populations rurales, l’alternative la plus crédible à portée de main est la promotion et la valorisation des énergies renouvelables, au rang desquelles, les bioénergies. Et pour cela, nous devons conjuguer ensemble nos efforts, pour rendre les bioénergies disponibles et accessibles à tous”, a conseillé M. Kaya.
Pour lui, à l’Anadeb, ils ont l’intime conviction que la promotion à grande échelle des technologies de bioénergie implique une connaissance profonde des opportunités qu’offre ce sous-secteur par les structures publiques et les investisseurs privés. Le patron de l’Anadeb a invité les participants à inscrire les bioénergies dans les priorités de leurs structures respectives, à profiter de cette opportunité d’affaire et à servir de relais pour l’Anadeb auprès des opérateurs économiques, les femmes industrielles et des partenaires techniques et financiers.
- Kaya a aussi révélé qu’ils ont bénéficié déjà de l’appui de certaines structures ou personnalités parmi lesquelles l’Api-Mali, qui l’accompagne dans la production des supports promotionnels tels que les plaquettes d’information sur les produits de bioénergie, l’Apex-Mali, qui apporte régulièrement son appui dans le renforcement des capacités et la participation aux fora internationaux des investisseurs, l’Apcam, qui a fait du lobbying sur les filières de bioénergie lors de son séjour au Brésil, l’AEDD, qui a déjà mis le programme de développement des bioénergies, en tête de la liste des projets prioritaires de la CDN du Mali, l’Afima pour ses précieux conseils et surtout le président du Cesec/Ambassadeur des bioénergies Yacouba Katilé qui lui a fait l’honneur de visiter l’Anadeb, et offrir un espace dans leur session ordinaire pour présenter les filières de bioénergie aux membres de son institution et qui se bat tous les jours pour le retour des partenaires techniques et financiers dans le sous-secteur.
Abdoulaye Kaya a saisi cette occasion pour adresser ses sincères remerciements aux partenaires nationaux et internationaux qui soutiennent sans relâche l’Anadeb dans la promotion des bioénergies au profit des populations maliennes.
“Ensemble, nous ferons de la bioénergie, un sous-secteur attractif pour les investisseurs et un instrument de développement durable pour les populations en leur garantissant l’accès à une énergie propre et abordable, à la fertilité des sols, à la sécurité alimentaire et à la protection de l’environnement”, a-t-il conclu. Cette cérémonie a été émaillée par la présentation des produits de la vision et des objectifs de l’Agence et une visite guidée.
Des ambitions nobles
Comme vision, le premier responsable de l’Anadeb de poursuivre qu’ils veulent contribuer au développement socioéconomique de notre pays. “Nous ambitionnons d’être une agence de référence en bioénergie en Afrique et nous sommes sur cette lancée, d’ailleurs nous sommes plus connus à l’extérieur que dans notre pays car nos ingénieurs sont sollicités pour partager leurs expériences”, a déclaré le conférencier tout en poursuivant qu’en plus du fait que leur agence n’est pas très bien connue du grand public au Mali, elle est confrontée à des défis financiers car n’ayant pas jusque-là son autonomie financière bien qu’elle bénéficie de ce statut.
Malgré tout, l’Anadeb, selon son premier responsable, est en train de faire des prouesses, car des véhicules et des groupes électrogènes fonctionnent aujourd’hui grâce au bio carburant. Il a expliqué que ce sont 4 filières qui sont développées au niveau de sa structure, l’huile végétale jatropha, le bio éthanol, le bio gaz utilisé à partir des déchets d’animaux et les briquettes combustibles. Au terme de ces exposés, les participants à la journée ont pu constater de visu à travers une visite guidée les produits développés par l’Anadeb qui permettent de faire fonctionner des groupes électrogènes, les moulins et servent aussi de gaz domestique… Le président de l’Api, Mamadou Ndiaye, l’ex-ministre Mme Gakou Salamata Fofana et la représentante de l’Ambassadeur des bio énergies Mme Katilé Adiaratou Sène, ont salué le travail abattu par l’Anadeb sous le leadership de son directeur général Abdoulaye Kaya et ont invité les autorités et les organisations de la société civile à accompagner cette structure.
Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali