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A la Une de la presse hebdomadaire : l’accord sur le nucléaire iranien

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Accord « historique », lance l’édition en ligne du journal Le Monde. A l’heure où nous sommes, l’information est trop fraîche pour figurer ailleurs que sur trois sites Internet de la presse française. Mais elle trône déjà en meilleure place sur la toile, avec les premières photos des embrassades entre diplomates : le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, tout sourire, donnant l’accolade au ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius ; la diplomate en chef de l’Union Européenne, Catherine Ashton littéralement dans les bras du secrétaire d’Etat américain Kohn Kerry. Séquence émotion cette nuit à Genève.

« Historique », l’accord de Genève l’est aussi pour Rue89.com. Et il a non seulement été trouvé après une négociation-marathon de cinq jours, mais aussi, souligne le site Internet d’informations, après « des mois de pourparlers secrets entre Washington et Téhéran ». C’est en tout cas « la première fois que l’Iran accepte de modifier son programme sous la pression des sanctions », relève Rue89.com.

Autre journal français à avoir déjà donné la nouvelle, le quotidien de l’est du pays Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Mais là-où Le Monde et rue89.com soulignent l’aspect « historique » de l’accord sur le nucléaire iranien, Les DNA insistent sur son caractère « difficile », sans autre commentaire à cette heure.

Mali : question septentrionale
 
On vote aujourd’hui au Mali pour des élections législatives à valeur de test pour le nouveau pouvoir. A l’ouverture du scrutin, Le Parisien Dimanche s’intéresse aux « rebelles maliens qui se recyclent dans les urnes », en référence à « plusieurs rebelles de premier plan qui ont non seulement vu leurs mandats d’arrêt levés, mais qui sont candidats à la députation dans la région de Kidal sous les couleurs du RPM, le parti présidentiel ». Le journal souligne aussi que sur la centaine d’observateurs électoraux présents au Mali pour le compte de l’Union européenne, « seulement trois se rendront dans le Nord “pour des raisons de sécurité”. Le nord du pays est loin d’être revenu dans le giron du Mali », en conclut donc Le Parisien Dimanche.
 
Otage : le chemin de croix du père Georges
 
Cette semaine également, Georges Vandenbeusch, l’otage français enlevé au nord-Cameroun. Ça n’est pas au choc des photos que le père Georges a droit dans Paris-Match, car elles y sont très apaisantes, les photos publiées du prêtre français, mais c’est bien au poids des mots que les lecteurs du magazine ont droit. Paris Match raconte le « chemin de croix du père Georges », dont l’enfance a notamment été marquée par une tragédie, la perte de ses parents alors qu’il avait 7 ans. Le portrait de lui que brosse tout en pudeur le journal est celui d’un homme exemplaire, entièrement dévoué aux autres, comme ont pu le mesurer ses paroissiens qui prient pour lui, des familles « dont beaucoup vivent dans un dénuement total », souligne le journal, dans ce nord-Cameroun où il était apprécié de tous.

Mais le père Georges est aussi un homme « qui ne se laisse pas abattre », disent ses amis à Paris Match. L’hebdomadaire note que « les négociations pour obtenir la libération du prêtre ont déjà commencé. (Le président français) François Hollande a clairement laissé entendre qu’il s’appuierait sur les autorités camerounaises pour les pourparlers ». Voilà pourquoi « tous ses amis sont persuadés qu’il reviendra », énonce Paris Match, qui a notamment interrogé le père Didier Berthet, directeur du séminaire d’Issy-les-Moulineaux, qui fut séminariste avec l’otage et qui dit de lui qu’il a « une résistance physique remarquable et une grande capacité à encaisser. Il est maître de lui-même, animé par une force spirituelle qui lui permettra de traverser cette épreuve comme les autres épreuves de sa vie : tête haute ».
 
Français influents : Robocops médaille d’or
 
Deux mots d’un étonnant classement, celui des Français prétendument les plus influents du monde. C’est l’édition française du magazine américain Vanity Fair qui publie son premier classement des personnalités françaises les plus influentes dans le monde, l’influence n’étant, selon la revue, « ni la puissance ni la notoriété mais la capacité à modifier l’ordre des choses ». Le journal précise ainsi que les « lauréats » de son hit-parade ne sont pas forcément célèbres, mais essentiels dans leur domaine d’action.

Et, en effet, le résultat ne manque pas de surprendre, puisque les premiers de ce classement sont, selon Vanity Fair, les deux membres du groupe musical Daft Punk. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ne sortent jamais sans leurs casques de robots vissés sur la tête, « mais cela ne les empêche pas de conquérir le monde avec leurs tubes ! », s’énamoure le magazine. En seconde position, Vanity Fair se devait d’honorer une femme, et son choix s’est tout bonnement porté sur Christine Lagarde, directrice général du Fonds monétaire internationale ‑ que le journal aurait eu du mal à baptiser « casque d’or » mais plutôt « casque d’argent », comme le métal de la médaille qu’il lui attribue dans son classement –. Quand à la médaille de bronze, elle revient au chef-cuisinier Alain Ducasse, « à la tête d’un empire gastronomique », emphatise le confrère. A la tête d’un empire ? Là, pour le coup, tel le puissant Dark Vador – à ne pas confondre avec Daft Punk –, c’est plutôt Alain Ducasse qui devrait porter un casque.

Casques : génération aveugle et sourde
 
Justement, des casques, il en est aussi question cette semaine dans la presse française, et d’étonnante façon. C’est l’hebdomadaire Marianne qui se penche cette semaine sur la « génération casque », effaré qu’il est que les deux-tiers des 13-25 ans écoutent de la musique « entre une et quatre heures par jour » au moyen de casques et d’oreillettes. On parlait jusqu’ici de « génération Y », les fils de ces écouteurs formant le graphisme de la pénultième lettre de l’alphabet latin. Voici maintenant « l’homo oreillettes », formule Marianne. Dans le dossier, un chercheur affirme que le casque est devenu « un accessoire de distinction sociale », décidemment, qui permet à son porteur de « se tenir à bonne distance du monde qui l’entoure et de ne pas communiquer avec d’autres que la tribu de copains ». Marianne souligne aussi les risques physiques pour les oreilles de ces mélomanes ambulants. Conclusion de l’hebdomadaire : c’est toute une génération « qui s’atrophie. Elle a déjà du mal à y voir clair sur son avenir, il serait dommage qu’elle n’y entende plus rien ». Pas faux ! Surtout que c’est elle qui risque de casquer.

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