Après l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, et le Cameroun, les premiers cas ont été enregistrés au Burkina Faso et en RDC. L’inquiétude est palpable dans les deux pays.
« Ebola s’en va, le Coronavirus arrive », soupire Le Potentiel à Kinshasa. En effet, remarque le journal, « concours de circonstance, le nouveau Coronavirus arrive au moment où la RDC enregistrait la fin de la maladie à virus Ebola. La joie n’aura duré qu’une nuit pour des milliers de Congolais qui croyaient sortir du long calvaire à eux imposé par Ebola, ce virus mortel qui a emporté plus de 2.000 personnes, essentiellement dans la partie Est du pays. (…) Selon les premières informations, pointe Le Potentiel, le Coronavirus aurait été transporté par un Congolais fraîchement débarqué d’un vol en provenance d’Europe. »
Et le quotidien congolais de s’interroger : « faut-il paniquer une population inoffensive, désarmée, paupérisée et, donc, à la merci de tout virus opportun ? Ça ne devrait pas être le cas, à en croire le gouvernement qui affirme avoir anticipé sur les mesures préventives à prendre pour endiguer la catastrophe. Et ce, d’autant plus qu’il suivait la progression du Coronavirus vers les terres africaines, après l’Asie, le Moyen-Orient, l’Europe et les États-Unis. »
En tout cas, relève encore Le Potentiel, « le temps n’est plus aux discours. Le corps médical doit se préparer au combat. L’État est appelé, toutes affaires cessantes, à mettre les moyens nécessaires à la disposition des utilisateurs (…). »
Burkina : l’épreuve de plus…
Inquiétude également au Burkina Faso, donc, avec deux cas de contamination… Un couple de burkinabé récemment rentré de France.
« Pour un pays en pleine crise sociale et qui peine déjà à faire face à l’hydre terroriste avec son corollaire de morts et de déplacés internes, l’arrivée de ce redouté et redoutable virus qui fait des ravages dans le monde entier avec une centaine de pays déjà touchés, est une très mauvaise nouvelle, pointe le quotidien Le Pays. D’autant que des pays autrement plus nantis et mieux préparés que le Burkina, comme, par exemple, la France et l’Italie qui sont aussi frappés de plein fouet, connaissent d’énormes difficultés à faire face à la maladie. »
L’Observateur Paalga renchérit : « on ne peut que nourrir de sérieuses inquiétudes face à cette bombe virale qui peut exploser à tout moment en Afrique, particulièrement dans des pays comme le nôtre. Si malgré leurs moyens colossaux les pays développés semblent désemparés face à l’intraitable virus, qui crée la psychose, bouleverse l’économie mondiale et dérègle le commerce international, on tremble à l’idée de ses effets dévastateurs sur des États vulnérables à tous points de vue. »
Des défenses bien dérisoires…
En effet, s’alarme Aujourd’hui, « les mises en quarantaine, premières mesures tant prisées, sont un premier palier, mais qu’en est-il de la prise en charge de 100, 200 ou 1.000 cas dans un pays africain ? Où les mettre ? Qui pour s’en occuper ? Qu’en est-il des médicaments ? Au Burkina Faso, avec les 2 cas avérés, les masques et les solutions hydro-alcooliques étaient en manque dans certaines pharmacies dès hier soir. C’est pourquoi, la réaction africaine doit être sous-régionale, estime le quotidien ouagalais. Les ministres de la Santé de la zone UEMOA doivent rapidement se retrouver pour arrêter des mesures hardies contre ce virus qui ne connaît ni frontière, ni race, ni pays. »
Enfin, au Sénégal, on tente également de limiter la propagation du virus… C’est ce que note Walf Quotidien : « l’apparition du nouveau coronavirus dans notre pays, avec trois patients qui sont actuellement internés au service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, amène à adopter de nouveaux comportements dans certains services. Lesquels ont déjà pris de nouvelles dispositions sanitaires pour parer à tout risque de contamination. »
A savoir l’utilisation systématique de gel antiseptique. Mais est-ce que ce sera suffisant ?