Le Gatia (groupe d’autodéfense pro-Bamako) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont du mal à accorder leurs violons quant à leur cohabitation au sein de la ville de Kidal. Signé le samedi 6 février dernier, l’accord qui devait tout organiser a du mal à être appliqué du fait de certaines divergences de vue qui subsistent encore, nous rapporteRfi.
Le Gatia et la CMA continuent de se jauger.
La Gatia et la CMA essayent de s’accorder sur les conditions d’une vie en bonne intelligence entre les deux entités mais aussi sur la faisabilité d’une telle décision. En effet, ces « frères-ennemis » ont signé, le 6 février dernier, un accord qui permettrait d’établir les règles d’une coexistence pacifique dans ce bastion de la rébellion touaregue et commandé par la CMA. Proche du pouvoir du chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, la Plateforme devrait très bientôt et en vertu de cet accord « alléger son dispositif militaire à Kidal » et d’être impliqué dans la gestion de la ville.
Au niveau de la CMA, une source proche du dossier fait toutefois des précisions : « Nous étions d’accord pour ne pas donner de chiffre précis mais c’est la grande majorité qui doit s’en aller. »
Cependant, ce n’est pas la même caisse de résonance du côté de Gatia : « Nous devons discuter du nombre d’hommes et de véhicules concernés. Nous devons aussi voir quelle partie de la ville nous allons sécuriser et à quelle date. »
Ces sons de cloche discordants font que le retrait partiel des « étranges visiteurs » tarde à se concrétiser. Toutefois, les chefs militaires des deux camps se sont donnés rendez-vous le 23 février prochain pour résoudre ce quiproquo qui menace gravement l’instauration de la paix et de la sécurité au Mali.
Source: Afrique sur 7