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À Gao (Mali), avec la force française Barkhane

Deux ans après l’intervention française au Mali, la situation sécuritaire se détériore à nouveau dans le nord du pays, et notamment à Gao, où les terroristes mènent des attaques récurrentes. Notre correspondant à Bamako David Baché s’est rendu sur place.

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Ces attaques ont même augmenté ces derniers mois :  en quelques semaines, des roquettes ont visé la ville de Gao, tuant une jeune femme. Des explosifs ont également été retrouvés dans le centre de la ville, un camion humanitaire est tombé dans une embuscade, et son chauffeur a été tué.

Sans dresser la longue liste de ces attaques, il faut rappeler que les groupes jihadistesqui avaient occupé le nord du Mali pendant près d’un an en 2012 (Aqmi et leurs alliés) ont été délogés par l’intervention française de janvier 2013.

Depuis, ils mènent des attaques terroristes contre les forces militaires étrangères (la France et les Casques bleus de la Minusma), contre l’armée malienne, mais aussi contre les civils.

Face aux forces françaises et maliennes, un certain amateurisme

Dans ce contexte, il s’agit de sécuriser, autant que possible, le nord du Mali. Nous avons suivi une patrouille nocturne de la force français Barkhane, sur le plateau de Batal, c’est à 15 kilomètres au nord de Gao.Six véhicules blindés, une vingtaine d’hommes et plusieurs heures de piste cahoteuse pour sécuriser les alentours de la ville, et pour poser des balises de détection contre les tirs de roquettes.

Les groupes djihadistes ont encore une force de frappe assez puissante pour mener des attaques régulières (plusieurs par semaine). Mais le colonel Bruno Helluy, de la force Barkhane, se veut plutôt rassurant. Basé à Gao, c’est lui qui dirige les opérations de l’armée française dans tout le nord du Mali. Et pour lui, ce qui caractérise ces attaques, c’est avant tout un certain amateurisme.

Autre facteur d’instabilité dans la région : la rébellion de groupes armés du Nord, menés par les Touaregs du MNLA. Un processus de paix a été engagé avec le gouvernement malien, un projet d’accord a même été accepté par Bamako le mois dernier. Mais il est pour l’instant rejeté par les rebelles. Les discussions se poursuivent.

par David Baché © Radio France

Source: France inter

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