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8ème numéro de l’émission ‘’leader de demain’’ de renouveau TV : La restauratrice Mme Maïga Binta Néné Aliou Traoré à cœur ouvert sur son parcours

Le 8ème numéro de l’émission ‘’leader de demain’’ avait comme invitée, Mme Maïga Binta Nènè Aliou Traoré. L’enregistrement de l’émission a eu lieu le samedi 10 décembre dernier dans les locaux du restaurant de cette jeune dame à Hamdallaye ACI 2000. Cette émission était présentée par Oumar Sidibé, journaliste à Renouveau TV.

En effet, cette émission a été initiée par  Renouveau TV pour une  meilleure vulgarisation du leadership des jeunes au Mali. C’est aussi une  tribune où la parole est donnée aux entrepreneurs et chefs d’entreprises afin qu’ils puissent évoquer leurs parcours et servir d’exemples pour  la  jeune génération.

Lors de cette émission, Mme Maïga Binta Néné Aliou Traoré, restauratrice de son état, a parlé de  son parcours, de ses succès et des difficultés auxquelles elle a été confrontée.

L’enregistrement de l’émission a duré une heure et était structuré autour de trois rubriques à savoir, le portrait, l’entretien et le face-à-face avec le public.

Contrairement à beaucoup de jeunes maliens qui renoncent facilement à leurs projets face aux difficultés de la vie, la jeune femme battante a choisi la restauration.

Née en 1984 en France, la fille de feue Amy Sow et d’Aliou Traoré a fait ses premiers pas à l’école de Banankabougou avant de décrocher  son Diplôme d’Etudes Fondamentales au second cycle de Korofina en 1999. Après avoir passé son baccalauréat en série Langues et Littérature en 2002 au lycée ‘’Kodonso’’, elle fût  ses études en France à l’Institut de Commerce et  de Gestion de Paris ‘’ICOGES’’.

« J’ai eu quelques difficultés en France car lorsqu’on quitte  le système malien pour adopter le système français, ce n’est pas du tout facile », dit-elle. Mais elle affirme y avoir décroché, avec des honneurs, une maitrise en gestion des ressources humaines en 2006. Après cela, elle est allée aux Etats-Unis où elle a fait six mois de formation en anglais. Et c’est cette même année qu’elle est  rentrée définitivement au bercail avec un ‘’background’’ suffisant pour réaliser ses ambitions. Comme premier coup d’essai, elle a effectué  un stage de six mois dans une banque de la place, mais  cela n’a pas abouti  à un contrat d’embauche. C’est ce qui va la pousser  vers l’entreprenariat. Et le domaine qu’elle va choisir est celui de la restauration. Cela est dû au fait que depuis  qu’elle est très jeune, elle avait une passion pour la restauration. C’est ainsi qu’elle a embrassé ce métier de cœur de sa regrettée grand-mère  et de sa mère en ouvrant en 2010, le restaurant ‘’Baara Muso’’ qui porte le nom du premier restaurant de sa maman.

« C’est lors de mon stage à la banque que j’ai su qu’avoir de la nourriture pour les cadres n’était pas facile. Ceci m’a amené à faire la restauration », a-t-elle confié. Avant de poursuivre que  sa passion pour la restauration vient de sa grand-mère et  de sa mère qui étaient  toutes restauratrices.

«  J’ai commencé petit à petit en préparant à la maison et les gens passaient prendre la nourriture. Au fur et à mesure, ça avançait et  j’ai pris deux  livreurs. C’est ainsi que  l’idée est venue d’ouvrir un restaurant. J’ai pris un local à Bamako-Coura où j’ai passé 5 ans  et maintenant, je suis à Hamdallaye  ACI 2000 depuis six mois », raconte-t-elle.

Selon elle, se lancer dans  l’entreprenariat ne veut pas forcement  dire qu’on  vient d’une famille d’entrepreneurs. Mais,  il s’agit d’avoir le courage, la passion et la volonté de monter un projet.

« Le nom ‘’Baara Muso’’ était le nom du premier restaurant de ma mère. Donc, je trouvais que cela faisait malien et c’est pourquoi j’ai choisi ce nom », a-t-elle souligné.

« Certes, j’ai eu des difficultés mais c’était l’amour de mon métier qui me faisait avancer. J’ai financé le restaurant ‘’Baara muso’’ avec l’aide de ma famille. Mon mari a été un support important pour moi  dans mon projet.  Étant jeune entrepreneur, ce n’est pas facile, mais grâce à l’API -Mali, j’ai été orientée.  Je n’ai pas eu de soutien de l’APEJ », a-t-elle précisé. Pour elle, son secret est qu’elle  essaye tous les jours de faire de son mieux pour répondre aux attentes de sa clientèle.

« C’est quelque chose qui me passionne et je pense que bien manger déjà, c’est le début du bonheur. J’emploie 12 personnes dont 4 quatre personnes au niveau de la cuisine, deux chauffeurs, 4 personnes en salle et 2 personnes qui font le ménage. L’expérience que j’ai, est venue au fur et à mesure car je n’ai pas reçu de formation en la matière. Je ne regarde pas le nombre de restaurants qu’il y a mais j’essaye d’avancer en qualité. Mes clients sont en général les employés de banque.  Je ne fais que le service de midi », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, Mme Maïga  a confié qu’elle est en train d’ouvrir un centre de formation professionnelle au nom de sa mère  afin d’aider les jeunes filles à mieux apprendre la cuisine et ensuite les aider pour les placer dans les familles.

Aoua Traoré

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