Des conclusions préliminaires de la mission du FMI dans notre pays, l’achèvement de la 8e Revue permettra de mettre à la disposition du Mali environ 46 millions de dollars. Ce Rapport des services du FMI doit être à la Direction et au Conseil d’administration du Fonds monétaire international pour examen et adoption.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mme Boriana Yontcheva, a séjourné à Bamako du 12 au 16 mars 2018. Il s’agissait d’achever les entretiens sur la 8e Revue du programme économique et financier du Mali qui est soutenu par la fiscalité élargie de crédit (FEC) du FMI ainsi que sur les consultations de 2018 au titre de l’article IV. La première partie de l’entretien s’était tenue du 29 octobre au 11 novembre 2017. À l’issue de la mission, Mme Yontcheva a publié une déclaration.
Dans son communiqué de presse, elle déclare que les autorités maliennes et les services du FMI sont parvenus à un accord préliminaire sur la conclusion de la 8e Revue du programme économique et financier du Mali, soutenu par la FEC du FMI et sur la consultation de 2018, au titre de l’article IV. Cela, sous réserve de l’approbation par la Direction et le Conseil d’administration du FMI. Il est prévu que ce dernier examine le Rapport des services du FMI relatif aux consultations de 2018 au titre de l’article IV et à la 8erevue en avril 2018.
«L’achèvement de la revue permettra de mettre à la disposition du Mali 31,65 millions de DTS (environ 46 millions de dollars », précise le communiqué de presse. Et de commenter « l’Économie malienne a continué de se redresser en 2017 malgré des défis sécuritaires persistants. La croissance du PIB reste vigoureuse, à 5,3% selon les estimations, portée par de bonnes récoltes et une demande intérieure robuste. L’inflation a été modérée, restant bien en deçà du plafond régional. Les résultats budgétaires ont dépassé les projections du programme ». Toujours selon la reconnaissance de la mission du FMI, le déficit budgétaire de 2017 a été limité à 3% du PIB et les recettes ont été légèrement supérieures à l’objectif fixé. Les perspectives macroéconomiques demeurent globalement positives.
Par ailleurs, la mission note que d’éventuelles pressions sur les dépenses pendant une année électorale et la diminution de l’aide extérieure représentent des risques budgétaires. Cependant, la loi des finances 2018 a été jugée conforme aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence du déficit, d’ici 2019, vers la norme de 3% du PIB établie au niveau régional par l’UEMOA.
En dépit de ces estimations, la mission du FMI et les autorités maliennes conviennent qu’il est nécessaire de poursuivre les réformes relatives à la gestion des finances publiques afin de renforcer l’exécution des dépenses de lutte contre la pauvreté. Sur ce point, le Ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Dr Boubou Cissé, informe que la loi sur la lutte contre l’enrichissement illicite sera pleinement appliquée aux assujettis (Directeurs Généraux, Nationaux, DFM, les membres du Gouvernement, les Chefs des institutions, des Hauts Gradés de l’armée et services sécurité, entre autres personnes chargées de gérer les deniers publics), environ 1479 personnes. Ces derniers feront leurs déclarations de patrimoine dans le cas échéant des sanctions seront appliquées à ceux qui n’auront pas transmis leurs déclarations dans mes délais impartis.
À noter que la restitution de la mission a fait l’objet d’une conférence de presse le vendredi dernier au département de l’Économie et des Finances.
Oumar Diakité : LE COMBAT