La délégation du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Boriana Yontcheva, qui a séjourné à Bamako du 2 au 12 mai, a présenté le jeudi 11 mai 2017, lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel de l’amitié, les principales conclusions des consultations relatives à la 7ème revue du programme économique et social du gouvernement appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI approuvé en décembre 2013. C’était en présence du ministre de l’économie et des finances, Dr. Boubou Cissé, du représentant résident du FMI au Mali, Abdoulaye Tall et du directeur adjoint du département Afrique du FMI, Roger Nord.
Dans sa déclaration, le chef de la délégation, Madame Boriana Yontcheva a fait savoir que la mission du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord préliminaire qui permettra de recommander au Conseil d’administration la conclusion de la septième revue du programme appuyé par la FEC et la prorogation d’une année du programme. Selon elle, suivant le calendrier actuel, la 7ème revue du programme devrait être conclue en juillet 2017, avec l’examen du dossier par le conseil d’Administration.
Ainsi, elle a expliqué que la mission se réjouit des performances macroéconomiques soutenues de l’économie malienne. Plus loin, le chef de la délégation a expliqué que d’après les estimations préliminaires pour l’année 2016, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) s’est situé à 5.8%, et que l’inflation a été contenue à moins de 1%, reflétant des prix du pétrole bas. De même, que le déficit budgétaire s’est situé à 3,9% du PIB en ligne avec les objectifs du programme. Mais qu’en revanche, le déficit du solde global de la balance des paiements s’est creusé de 2,3 points de pourcentage pour atteindre 3,9 % du PIB. Par ailleurs, celle-ci a indiqué que la mission et les autorités ont examiné l’exécution budgétaire pour 2016 et le début 2017.
Avant d’ajouter que tous les critères de performances du programme à fin décembre 2016 ont été atteints. Par contre, que des retards ont été toutefois enregistrés dans la mise en œuvre des réformes structurelles prévues à fin décembre, même si des progrès encourageants ont été notés. S’agissant des perspectives, elle a souligné que la croissance économique devrait rester forte en 2017 mais que les risques sont baissiers, notamment en raison des conditions d’insécurité et du renchérissement des conditions de financement du marché.
Cependant, elle a déclaré que des revendications sociales en ce début d’année ont donné lieu à des dépenses budgétaires non prévues en 2017. « L’équipe du FMI et les autorités se sont accordées sur la nécessité de maintenir les dépenses en ligne avec les ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme », a expliqué le chef de la délégation.
Aussi, ils se sont mis d’accord sur l’importance de la mobilisation des recettes nationales et d’une trajectoire budgétaire pouvant maintenir la discipline budgétaire. A cet égard, elle a réitéré le soutien du FMI au gouvernement pour son objectif d’atteindre un déficit budgétaire global de 3% du PIB en 2019, qui est un des critères de convergence de l’UEMOA.
En outre, elle dira que la mission a également encouragé l’achèvement des réformes en cours visant à limiter les dépenses fiscales par le contrôle des exonérations discrétionnaires. Elle a aussi souligné l’importance d’améliorer la mobilisation des recettes, y compris par la fixation de prix des produits pétroliers à la pompe reflétant l’évolution des cours mondiaux de ces produits tout en limitant l’impact sur les populations les plus vulnérables.
Ousmane Baba Dramé
Le Républicain