La Direction des Grandes Entreprises ne déroge pas à sa réputation d’élément propulseur de la chaîne fiscale. À mi-chemin d’exercice, elle s’illustre en 2023 par la même dynamique ascendante et ses résultats préfigurent une confirmation de la tradition d’excédent qui la caractérise depuis trois années.
Les réalisations cumulées des Impôts atteignent déjà 745 milliards F CFA à la date du 31 Août dernier 2023, alors que l’année fiscale recèle encore les fruits de quatre mensualités à récolter. Le département de tutelle ainsi que les hautes autorités de transition avaient pourtant tablé sur un objectif annuel nettement plus ambitieux que les résultats de l’exercice passé, avec un cap de 1 166 milliards à franchir pour 2023. Il en résulte des attentes en hausse de plusieurs centaines de milliards supplémentaires par rapport au précédent exercice et pour lesquelles le service des impôts va reposer sur les solides ressorts de sa Direction des Grandes Entreprises. Et pour cause, la DGE est en bonne voie pour confirmer son statut de maillon indispensable du dispositif fiscal, au regard des proportions de son apport, de son incidence positif sur les niveaux de recouvrements ainsi que sur les tendances d’ensemble. En témoignent des chiffres qui crèvent le plafond par leur éloquence. Sur un taux de réalisation global de 102% à mi-parcours, les équipes de Hammadoun Djanka Fall se démarquent par une contribution nettement plus impressionnante à l’excédent des réalisations cumulées depuis Janvier 2023, soit un écot de 620 milliards sur 745 milliards comptant pour l’ensemble des impôts, à quatre mois du terme de l’exercice. La principale locomotive de la machine fiscale malienne dépasse ainsi de plus d’une dizaine de milliards ses prévisions sur la période, d’autant que le cap initialement fixé n’était que de 610 milliards environ.
Ces voyants de performance apparaissent avec une singulière pertinence sur les exploits exceptionnels du mois d’Aout dernier, qui tirent vers le haut les réalisations de la période par un dépassement des attentes mensuelles à hauteur de 5 milliards, avec un résultat de 75 milliards F CFA environ correspondant à 107% de taux de réalisation.
Avec tant d’exploits aussi inédits qu’inattendus, les tendances s’annoncent sous de bons auspices pour le reste des défis à relever avant terme. La pente à grimper s’élève désormais à 360 milliards attendus du côté de la Direction des Grandes Entreprises et tout indique que ce pari pourrait être remporté avec plus d’éclat qu’espérer, à en juger par la constance des records de recettes, depuis trois années successives. En 2021, au plus fort de la crise économique consécutive à la Covid, l’objectif global de 987 milliards de recettes était dépassé de plusieurs dizaines de milliards grâce à cette structure, pour un apport de plus de 846 milliards sur une prévision de 838 milliards, soit un taux de réalisation de 101%. Le même exploit sera reproduit l’année suivante à hauteur de 103% de taux de réalisation et une contribution d’environ 842 milliards à la cagnotte fiscale, qui se chiffrait en son temps à près de 996 milliards.
Grâce au dynamisme d’une équipe rompue à la tâche et le coaching gagnant de son chef d’orchestre, la machine à recettes des impôts n’a de cesse d’impressionner par l’enchaînement de records. Pour 2023 également, elle tourne inexorablement dans le sens du maintien des finances publiques dans la meilleure cadence, en dépit d’un environnement dominé par les aléas de la crise multidimensionnelle et leurs incidences sur l’activité économique.
A KEÏTA
Le Témoin