Le bilan officiel de l’attaque survenue lundi soir dans le village de Yirgou, dans le centre du Burkina Faso, a été revu à la hausse aujourd’hui, passant à sept civils tués, et les représailles qui ont suivi ont fait 39 morts.
Le porte-parole du gouvernement, Rémy Dandjinou, a déclaré à la télévision nationale que des djihadistes avaient attaqué cette localité habitée par l’ethnie des Mossis afin d’attiser les conflits intercommunautaires dans le pays.
La semaine dernière, dix gendarmes burkinabè ont été tués par balles près de la frontière malienne, attaque qui a été revendiquée par le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), une organisation islamiste liée au réseau Al Qaïda. Le GSIM a revendiqué d’autres attaques l’an dernier, dont celle qui avait fait huit morts au sein des services de sécurité ainsi que des dizaines de blessés en mars dans la capitale Ouagadougou.
Les violences ethniques au Burkina Faso font écho à la situation au Mali voisin, où des Peuls sont accusés de cacher des islamistes ayant commis des attaques ces dernières années. Des individus armés ont tué 37 civils peuls mardi à Koulogon, dans la région de Mopti, au centre du Mali. (Thiam Ndiaga Eric Faye pour le service français, édité par Henri-Pierre)
Le Figaro