A l’occasion de la 6ème édition du Salon International de l’Agriculture qui a ouvert ses portes au Parc des Expositions pour la première fois, nous avons tendu notre micro à quelques exposants afin de recueillir leurs impressions. Lisez plutôt.

Traoré Kadi Traoré, transformatrice de légumes et de fruits : « Franchement par rapport à la dernière édition, cette 6^ème édition est  mieux organisée et le site choisi est bien aménagé et propre. Je suis à ma 6^ème participation aussi et je vois bien le changement, car depuis la 1^ère  édition je participe à ce Salon. Nous ne sommes plus sous le soleil et nos produits sont bien conservés car certains produits ne supportent pas  le soleil. Malgré l’éloignement de l’endroit, il y a des gens qui viennent mais se découragent dès qu’ils aperçoivent que pour pouvoir entrer, il faut prendre un ticket de 500 FCFA. C’est  une première. Certains renoncent à venir parce qu’on leur dit que l’exposition ne concerne que les agriculteurs. Mais ceux-ci ne se rendent pas comptent de la richesse du pays. Pour les transformatrices que nous sommes, nous transformons beaucoup de choses. Nous n’imitons pas, mais innovons. Seulement,  la seule contrainte que nous avons, c’est la timidité du marché cette année. Mais on espère qu’avant la fin, les gens viendront ».

Le phytothérapeute-chercheur en sciences botaniques béninois Roméo Kpongan : « J’apprécie beaucoup le changement fait par le gouvernement. Cela démontre l’attachement du gouvernement à la mécanisation de l’agriculture. Je suis à ma deuxième édition. Mon constat est qu’à la différence de l’édition précédente, les choses sont mieux organisées cette année. Le lieu choisi convient pour ces genres de manifestations. Ce Salon nous permet de faire des échanges et de créer des relations entre nous. Les gens commencent à venir massivement. Nous exhortons la population à sortir massivement pour venir nous visiter même si ce n’est pas pour acheter mais se rendre compte que le pays à d’autres richesses qui ne sont pas l’or. Je vends des produits traditionnels à base de plantes et de racines. Il faut que les gens viennent pour échanger avec nous car il y a beaucoup de choses sur la mécanisation de l’agriculture. Il faut donc encourager les autorités à persévérer dans ce sens».

Boubacar Dembélé et Sory Doumbia, représentants de la Société Coopérative Artisanale des Forgerons ’’SOCAFON’’ à l’Office du Niger à Niono : « Le seul problème que nous avons ici c’est le problème d’eau et de douches. Par rapport à la 5^ème  édition, nous avons constaté beaucoup de changement et nous faisons beaucoup d’échanges avec la clientèle. Les gens ont beaucoup apprécié nos matériels. Nous avons enregistré beaucoup de commandes », ont-ils expliqué. Selon eux, les motoculteurs qu’ils exposent à ce salon sont tous fabriqués ici et sont tous neufs. « Nous pouvons fabriquer toutes sortes de machines destinées à l’agriculture à un prix abordable et pour que les agriculteurs puissent avancer.  Nous voulons bien que le gouvernement nous vienne en aide comme faire le lancement de nos motoculteurs comme il l’a fait avec les tracteurs. Nos agriculteurs ont beaucoup besoin des motoculteurs.».

Propos recueillis par  Aoua Traoré

Source: Tjikan