Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

600 milliards pour désenclaver

  ville nord mali kidal patrouille armee malienne soldats desert sableLe Mali va réaliser 5 projets routiers et 5 projets aéroportuaires, cela afin de désenclaver les régions du nord. Ces 10 projets sont dans une stratégie globale. En plus, il y aura des réalisations dans le domaine des infrastructures aériennes. Pour mieux faire partager ces projets, le Mali et ses partenaires techniques et financiers étaient en réunion de deux jours à Bamako.

Les projets présentés par le Mali sont englobés dans une stratégie qu’a présentée le ministère de l’Equipement et du Désenclavement. À l’ouverture des travaux, le Premier ministre a fait savoir que c’est une proposition de l’Etat malien, susceptible de correction, ouvert à des critiques et suggestions. Toutes choses qui ont été faites par les PTF, qui, en plus des projets du Mali, veulent qu’un pont soit construit sur le fleuve Niger à Tombouctou, ainsi que des voies de raccordement aux routes principales.

Ce qui fera un budget global de 600 milliards de Fcfa qui sera financé par le Mali et ses partenaires. Le souhait du gouvernement est de voir les choses s’accélérer afin que les travaux débutent ; le partenaire préconise une segmentation des travaux pour qu’ils puissent être exécutés même en cas d’insécurité. Ils ont pris l’exemple sur la route Niono, Gouma Koura, Tombouctou, qui est en construction malgré l’insécurité en des parties.

Vendredi noir
Heureusement que nous ne sommes pas tous morts, que nous avons encore la mémoire fraîche. Ceux qui tentent de falsifier la révolution de mars 1991 doivent se ressaisir. Nous tenons à leur dit tout simplement que le premier signe annonciateur de l’accélération des événements, qui allait définitivement changer le cours de l’histoire du Mali, a été donné le 21 mars 1991.

La journée du 22 mars marquera pour les Bamakois le début d’un cauchemar qu’ils n’auraient jamais imaginé vivre. Dès le petit matin, les élèves et étudiants dressèrent des barricades dans les quartiers de la capitale et se regroupèrent, bien déterminés à démontrer leur opposition à un régime de plus en plus décrédibilisé. Leurs premières actions furent dirigées vers tout ce qui symbolisait une autorité qu’ils ne reconnaissaient plus : domiciles des dignitaires, commerces supposés appartenir à des prête-noms ou à des soutiens du parti unique, organismes d’État, etc.

La répression qui s’ensuivit fut sanglante parce qu’à partir des camions et des engins blindés, policiers et même soldats (déployés pour le maintien d’ordre) ouvrirent le feu sur les manifestants. Au milieu de la matinée, les premiers corps commencèrent à affluer à l’hôpital Gabriel Touré très vite débordé. Ce vendredi 22 mars 1991 a été appelé vendredi noir.

Nos braves mamans
Beaucoup de gens vont se recueillir au monument du 26 Mars sans bien regarder le symbole qui est derrière le tableau du grand peintre Ismaël Diabaté. Ce n’est pas pour rien que cette place a été choisie. C’est à ce niveau, après avoir traversé le pont, que les forces de l’ordre ont osé ouvrir le feu sur les femmes de Badalabougou. À l’époque, les murs de clôture de l’INPS étaient courts, les femmes les ont escaladés.

C’est à ce niveau que la fille de notre consœur Aïssata Cissé, Ramatoulaye, elle a reçu des balles. Arrivée à Gabriel Touré, elle succomba à ses blessures. Sy Kadiatou Sow est une brave dame, elle mérite tous nos respects. Ce jour, grâce à sa clairvoyance, beaucoup de vies ont été sauvées. Les femmes ont souffert le vendredi noir ; elles ont été les vraies combattantes de la chute de Moussa Traoré. Mais aujourd’hui, ces femmes ont été oubliées.

Même dans le CTSP, il n’y avait aucune femme. Après les élections, les femmes ont été oubliées ; aucune décision majeure concernant la vie de la nation n’a été prise en associant les femmes. Elles ont été les combattantes à visage découvert, certes avec certains hommes, mais les femmes et les jeunes ont payé cher pour que la démocratie soit.

On se demande souvent si ce n’est pas la malédiction de ces nombreuses femmes tombées sous les balles qui suit la démocratie malienne. Nos mamans nous ont montré la voie pour nous battre, de ne jamais se décourager, de faire face à la répression. Elles ne sont pas limitées à nous parler, elles ont donné leur sang pour que le Mali soit dans l’ère démocratique. Mais nos papas et frères ont décidé autrement. Mais Dieu ne dort pas. La mémoire de nos braves mamans de Badalabougou sera récompensée un jour.

Forces et faiblesses
L’acquis principal de la révolution de mars 1991 est la liberté d’expression. Sous le général Moussa Traoré, les hommes étaient rares. Les artistes sont à saluer, surtout le Kotéba national sous la conduite d’Ousmane Sow. Ils ont fait des pièces de théâtre pour dénoncer les tares du régime, comme Wari, Férékégnamibougou, etc. Ils ont risqué leur vie.

Il y a aussi eu la construction du pays, des infrastructures et autres ponts, hôpitaux et routes. La joie totale pour tous les Maliens de sortir de 23 ans de dictature, qui a vu plusieurs braves soldats maliens liquider, les sociétés et entreprises d’Etat. Des hommes et femmes, déportés ou disparus, personne ne sait où se trouve leur corps, y compris le boucher national. Mais la démocratie a été installée contre l’école ; le système scolaire malien est pourri.

C’est sous la démocratie qu’on a vu le vrai visage de nos démocrates : les milliardaires de la démocratie, les scandales financiers, les élections tronquées. Les dirigeants s’enrichissent sur le dos du peuple. Le règne des bourgeois. Les démocrates qui étaient unis pour combattre la dictature ont été divisés le lendemain de la chute du boucher de Bamako. La simple élaboration de la liste des membres du CTSP a été un problème du côté des civils.

Le Mali est mal parti dans la pratique, mais sur papiers et aux yeux de l’opinion internationale, on était bon élève. La course pour le pouvoir des partis politiques, sur fond d’affairisme et de clientélisme, a fait qu’en 2012, nous avons touché le fond. Du jamais-vu : un président agressé jusque dans son palais. Aujourd’hui, c’est un démocrate qui est au pouvoir ; il qualifie le boucher national de républicain. Un bon sujet d’examen pour les jeunes élèves maliens.

Nouveau gouverneur
Kidal a un nouveau gouverneur de région : il s’appelle Koïna AG Ahmadou, professeur principal d’enseignement secondaire. Il remplace à ce poste le colonel d’aviation Adama Kamissoko, nommé en 2012. Le nouveau gouverneur a été nommé en conseil des ministres du mercredi 23 mars 2016. Ainsi, l’actuel ministre de l’Administration territoriale a bouclé la boucle : il avait relevé tous les gouverneurs de région sauf celui de Kidal.

Les gens pensaient que le colonel d’Aviation Adama Kamissoko allait rester avant que les choses n’entrent dans l’ordre, mais tel n’a pas été le cas. Au moment où Adama Kamissoko préparait le retour de l’administration à Kidal, qui est basée dans une villa à Gao, il a été surpris par la décision du gouvernement, qui est en train d’anticiper sur les demandes de la CMA et de la Plateforme.

C’est pour cela que le colonel a été remplacé par un ressortissant de Kidal, avant que cela ne soit une nouvelle exigence des groupes armés qui voient que c’est un Arabe qui a été nommé à la tête de la région de Taoudenit ; un Sonrai à Ménaka ; et pourquoi pas un Touareg à Kidal. Surtout que les groupes armés attendent avec impatience la mise en place des organes de transition dans toutes les régions nord du Mali. Cette anticipation du gouvernement peut s’expliquer aussi par le fait que de plus en plus les groupes sont en train de dire que même les postes de préfets et postes militaires sont concernés.

La France reconnaissante
Me Mamadou Gaoussou Diarra, ministre des Sports dans le premier gouvernement d’IBK, sous Oumar Tatam Ly, ministre de la Construction citoyenne dans l’équipe de Mara et ministre de la Promotion des investissements dans le gouvernement I de Modibo Keïta, est un jeune avocat talentueux. Personne ne le connaissait comme politique, si ce n’est avec l’arrivée d’IBK au palais de Koulouba.

Oui, l’avait vu battre campagne pour IBK dans plusieurs capitales africaines et européennes. Après son départ du gouvernement, on le voit très actif au niveau de son cabinet d’avocat, dans les activités professionnelles de la famille judiciaire. C’est ce jeune avocat pétri de talent qui vient d’avoir la médaille de commandeur de l’ordre du mérite national français. La cérémonie de remise de la médaille de commandeur de l’ordre du mérite national français à Me Mamadou G. Diarra s’est déroulée  le mercredi 23 mars 2016 à l’ambassade de France à Bamako.

En présence naturellement du récipiendaire, qui a reçu sa médaille des mains de l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson. Les parents, amis, proches et camarades de Me Diarra étaient de la fête. Il a reçu beaucoup de félicitations et d’encouragements de la part des convives et de l’ambassadeur de France au Mali. Pour qui cette remise est une reconnaissance de la France.

Un non dit de Gargando
De source digne de foi, le pseudo-patriarche, la veille de son départ pour Gargando, a tenté d’amener de force l’Atabille (le tambour qui symbolise le pouvoir). Il a rencontré le non catégorique de la veuve du vieux Mohamed Elmehdi Ag Attaher et de son fils magistrat. Le magistrat a dit à Hamatini, le valet attitré de l’usurpateur, d’aller payer un tambour au marché et de dire à Nasser d’aller se faire voir. Nasser a même manqué de respect à la veuve. C’est IBK qui aurait financé à travers des bailleurs de fonds le forum de Gargando, où c’était la politique de diviser pour mieux régner. Les autorités maliennes sont en train de tout mélanger.

Elles financent n’importe quelle activité. Il suffit d’avoir l’étiquette «retour à la paix», rencontre communautaire, inter ou intra, et souvent la cerise sur le gâteau, c’est l’envoi de l’ex-rebelle Zahabi, qui a les mains couvertes de sang, pour présider des cérémonies inutiles. Elles ne servent qu’à alimenter les rivalités tribales. Toutes les rencontres se tiennent en l’absence des vrais acteurs, et ce sont les organisateurs seulement qui en bénéficient. Et l’Etat malien les suit bêtement. Car, quelque part, chacun gagne son compte lors des décaissements des fonds.

Source: Le Reporter

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance