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5ème congrès ordinaire du PIDS : Daba Diawara plaide pour le changement de génération à la tête du parti

Le parti de l’Indépendance, de la Démocratie et de la Solidarité  a organisé son 5ème congrès ordinaire, le 1er février dernier, au Mémorial Modibo Kéita. La salle de conférence a refusé du monde. En présence des délégués et des représentants des partis politiques, Daba Diawara, président sortant du PIDS a plaidé pour le changement de génération à la tête du parti.

Daba Diawara a rendu hommage aux militants rappelés à Dieu et aux FAMAS, à la MINUSMA et troupes alliées tombés sur le théâtre des opérations. Il a fait observer une minute de silence. Ce congrès, a-t-il dit, se tient dans un contexte politico-sécuritaire difficile. Il a déclaré : « après Kidal, c’est le centre du pays qui connait des risques de déstabilisation, avec les attaques terroristes récurrentes et des conflits intercommunautaires. Des milices peules et dogons se sont constituées pour la défense de leur localité et la sécurité de leurs parents et biens, à cause de l’absence des Forces armées et de sécurité. » Il a laissé entendre que, malgré la montée en puissance des FAMA, selon le gouvernement, et la présence des forces de sécurité internationales, notre pays peine à se stabiliser. Daba Diawara a signalé la corruption relative à l’achat des équipements militaires qui sape le moral de la troupe. Il juge le mandat de la MINUSMA inadapté, car, il ne permet pas d’aider nos soldats à combattre. Il a plaidé pour la relecture de l’accord pour la paix, qui, jusqu’à présent, n’arrive pas à résoudre les problèmes du pays. Il s’est réjoui que le Dialogue national inclusif, auquel le PIDS a participé, ait recommandé sa relecture ainsi que le dialogue avec Iyad Ag Aghali et Amadou Koufa. La résolution de la crise que nous vivons, a-t-il dit, passe par des réformes politiques et institutionnelles profondes.  Il a indiqué : «  la révision constitutionnelle du 25 février 1992 dont la nécessité d’adaptation n’est plus à démontrer, doit se faire conformément aux dispositions de l’article 118 de notre constitution, qui définissent les conditions d’organisation et la tenue d’un référendum dans notre pays. » Au plan politique, a-t-il ajouté, le PIDS a pris une part active à l’élaboration d’un regroupement de pôle de gauche, dénommé le Nouveau Pôle politique de la gauche démocratique et républicaine. Le PIDS a présenté un candidat à l’élection présidentielle de 2018. Daba Diawara a soutenu que ces élections étaient entachées de fraude, mais son parti a accepté le verdict de la cour constitutionnelle. Le PIDS a signé l’Accord politique de gouvernance. Il salue la décision du Dialogue national inclusif d’organiser les élections législatives. Le PIDS encourage les autorités à s’engager dans la voie du dialogue social. Daba Diawara a fait savoir que le PIDS vit des moments difficiles. « Pour le remettre debout, a-t-il recommandé,  vous procéderez avec courage et détermination à un diagnostic sans complaisance afin de corriger les insuffisances constatées et créer les conditions d’un nouveau départ. » Il a encouragé les délégués à mieux faire connaitre le parti,  renforcer son implantation et mobiliser les ressources pour la bonne exécution de ses activités. Dans l’immédiat, a-t-il souligné, la tâche prioritaire est de s’atteler aux législatives. Daba Diawara ne pouvait pas finir son discours sans parler de l’héritage des panafricanistes, qu’ont été les présidents Mamadou Konaté et Modibo Kéita. Le PIDS ne peut donc rester indifférent à ce qui se passe en Afrique et dans le monde. Il a aussi proposé de cheminer vers le changement générationnel de la direction du parti.
B.D.

Source: Canard Déchainé

 

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