Le Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine (MIRIA) a tenu du samedi 24 au dimanche 25 novembre son 5ème congrès ordinaire. Pendant deux jours les congressistes ont fait le point des activités du parti au regard des résolutions et recommandations du 4ème congrès de Ségou et de la 5ème conférence nationale de Bamako pour se projeter vers l’avenir. L’ouverture des travaux était présidée par le président du parti Pr Mamadou Kassa Traoré en présence des représentants des partis amis dont le président de l’EPM non moins président du RPM, Dr Boraky Tréta.
Ce 5ème congrès statuaire du MIRIA a vu la participation des délégués venus en grand nombre de l’intérieur et de l’extérieur du pays pour échanger sur la vie du parti.
Dans son propos introductif, le président Kassa Traoré dira aux militantes et militants du parti de saisir cette opportunité non seulement pour échanger de manière approfondie et sans complaisance sur les développements qui caractérisent le monde actuel, et de définir les traits distinctifs du Mali dans le concert des nations.
Pour lui, le monde est aujourd’hui caractérisé par une globalisation sauvage du processus de production et d’échange auquel aucune nation n’échappe. Selon le président du MIRIA l’Afrique subit de plein fouet les conséquences des déséquilibres internationaux. « L’Afrique, si l’on considère tous les indices du développement se tient encore dans le peloton de queue » a-t-il déploré.
Parlant de la crise que traverse notre pays, il dira que l’accord issu du processus d’Alger signé en juin 2015 tarde à apporter ses fruits tant attendus à cause du double jeu et des ambiguïtés multiformes de certains acteurs hostiles à la paix.
« Le MIRIA se réjouit à cet effet, de la création du G5 Sahel qui constitue un outil politique et militaire de renforcement de nos capacités de défense dans un esprit indépendant et panafricain », a-t-il déclaré pour montrer l’attachement du parti aux idéaux d’un panafricanisme dont rêvaient les pères de l’indépendance. Et d’ajouter que nous devons, nous éloigner de la conception de souveraineté-barricade qui empêche la mutualisation de nos forces et l’intégration à l’échelle régionale et Africaine.
S’agissant du report des législatives et des concertations régionales sur l’avant-projet de la loi sur le découpage territorial, le président affirmera que tout découpage basé sur des préoccupations politiciennes et électoralistes, telles que vécues lors des créations des 703 communes du Mali, doit être soigneusement évité, voire banni. Cela, afin de ne pas créer un climat de tentions permanentes entre les futurs élus et leurs populations.
Le président Traoré a tenu à saluer les militants et les militantes du parti de leur engagement, de leur courage et de leur mobilisation pour donner au parti des députés, des maires et lors des élections présidentielles passées, souvent avec peu de moyens. Pour terminer, il dira que le MIRIA s’intéresse à l’état de notre système éducatif et sanitaire. Des secteurs en quête de l’amélioration des conditions de vie et de travail, en mettant l’être humain au cœur des préoccupations.
L’un des temps forts de cette cérémonie a été l’intervention des partis amis présents : le RPM, l’ADEMA Pasj, l’UDD, l’UM-RDA, les Fare An Ka Willi, l’ASMA, le YELEMA et le PDR. Ceux-ci ont tous reconnu les qualités du président du parti à travers son expérience et sa connaissance de la scène politique du pays, avant de souhaiter plein succès aux travaux de ce 5ème congrès.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut