Elles résistent, brisent le plafond de verre, dirigent des entreprises, s’engagent pour faire bouger les lignes, font briller le Mali sur le plan sportif ou artistique. Par leur courage ou leur créativité, ce sont des femmes qui inspirent. Une édition spéciale en ce mois de la femme, rend hommage à 50 figures féminines qui portent les couleurs du Mali au delà de ses frontières. Parmi elles, Ramata Sissoko Cissé.
Elle attire l’attention par ses prises de position assumées sur les réseaux sociaux. Gouvernance, vie publique, citoyenneté, sujets politiques, elle a toujours son mot à dire, avec le franc-parler dont elle a le secret.
Malienne vivant aux États-Unis, Ramata Sissoko Cissé est animée par la volonté et la soif de changer son pays. Depuis plusieurs années, elle milite pour l’assainissement des rues de Bamako. La salubrité de la capitale lui tient à cœur et elle multiplie les initiatives qui incitent les jeunes à s’y atteler.
Outre son sens de patriotisme élevé, Ramata Sissoko Cissé est une femme dont le parcours force l’admiration et le respect. Aujourd’hui Professeure assistante de Biologie pour l’anatomie et la physiologie à la Georgia Gwinnet College, une école de sciences et de technologie américaine, elle a rejoint le pays de l’oncle Sam en 1992, après 6 années passées en Union Soviétique, où elle a obtenu un diplôme de Médecin vétérinaire avec une spécialisation en insémination artificielle.
Aux États-Unis, la biologiste de 55 ans, qui est née à Mopti et a grandi à Gao, suivra un cursus de Master en biologie au cours duquel elle étudiera les neurosciences, plus particulièrement l’effet de certains produits sur la mémoire, à court et long termes, ainsi que sur la mémoire spatiale.
Titulaire d’un Doctorat en Sciences avicoles de l’Université de Géorgie à Athens, elle y suit ensuite en 2010 un programme de PhD en Sciences animales à l’École d’Agriculture et de sciences environnementales.
La direction de la Georgia Gwinnet College décrit la Professeure malienne, fan de « soccer », comme aimant encadrer et conseiller les étudiants, faciliter leur accès à des informations factuelles et aider les étudiants internationaux à la recherche d’une admission dans des établissements universitaires. Son image a fait le tour des États-Unis lorsqu’en 2019 elle a porté le bébé de l’une de ses étudiantes, en galère de nounou, pour l’aider à se concentrer sur son cours.
Source : Journal du Mali