4ème session ordinaire de la 5ème mandature du Conseil économique social et culturel du Mali (CESC) s’est ouverte hier dans la salle plénière de l’institution à Koulouba sous la direction de son président, Boulkassoum Haïdara, et en présence du Premier ministre, Modibo Kéïta, qui était accompagné pour la circonstance de plusieurs ministres.
Le thème de la présente session est « Environnement – Sécurité pour un développement durable ». Le choix de cette thématique se justifie, selon Boulkassoum Haïdara, par l’alerte sonnée par les COP 21 et 22, tenues respectivement à Paris en France en 2015 et à Marrakech au Maroc en 2016 sur les conséquences dévastatrices du changement climatique.
Le CESC, en sa qualité de creuset de la société civile, s’est inscrit dans la dynamique d’apprentissage auprès du département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, ainsi que ceux de la Sécurité et de la Protection civile, de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Réformes de l’Etat pour mieux s’approprier de ses conséquences en vue de mieux jouer sa partition dans la croisade contre le phénomène.
Il s’est alors avéré nécessaire de définir et d’élaborer des stratégies d’information, de conscientisation, de sensibilisation, d’éducation citoyenne, de vulgarisation et de mobilisation des forces vives de la société civile par les conseillers en vue de prévenir ou promouvoir la gestion des effets néfastes liés à ce mal qui répand la terreur.
Dans son discours bilan, Boulkassoum Haïdara avait auparavant rappelé quelques points saillants des activités menées par son institution durant l’année écoulée. Selon lui, le CESC a consacré sa 2ème session ordinaire à l’examen et à l’adoption de deux préoccupations essentielles : la formulation des avis sur les projets de loi et communications écrites initiés par le gouvernement en application de l’article 108 de la constitution et la finalisation du Recueil 2015 des attentes, des besoins et des problèmes des populations de toutes les régions et du District de Bamako ainsi que ceux de nos compatriotes résidant à l’étranger. Ce Recueil et ces projets de textes dont la loi de finances pour l’exercice 2016 concernent les préoccupations majeures de la société.
En outre, durant la mandature 2016-2017, le Premier ministre s’est plié à des dispositions constitutionnelles en procédant à la saisine du CESC pour recueillir ses avis sur plusieurs dossiers impactant sur la vie des citoyens, conformément à la constitution. Il s’agit entre autres du projet de loi de finances 2017, de celui relatif à la loi sur le Partenariat Public-Privé (PPP), ainsi que le projet de loi relatif à la politique nationale de protection sociale et le plan d’action 2016-2018.
Il s’est également étendu très largement sur la relecture des textes du CESC, qu’il considère comme un des défis majeurs de la Mandature 2015-2020. Car, après plus de 20 ans de pratique démocratique, les textes du Conseil ont montré leurs limites dans le fonctionnement de l’institution.
D’où l’impérieuse nécessité de la relecture. Pour ce faire, une commission ad hoc a été mise en place. Celle-ci est à pied d’œuvre depuis plus d’un an et avec la collaboration des anciens Premiers ministres, anciens présidents du CESC, anciens ministres, certains constitutionalistes et autres cadres d’expérience avérée pour leur proposer des textes plus innovants et modernes.
Les résultats issus des travaux de cette commission, seront soumis bientôt à l’appréciation du gouvernement.
Toujours dans le cadre de l’accomplissement de ses missions constitutionnelles, le CESC a tenu en juin 2016 la 3ème session ordinaire de la 5ème Mandature sur la finalisation et l’adoption du Recueil annuel 2016 des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile avec des orientations et des propositions.
Le document prend également en compte les sollicitudes des compatriotes résidant à l’étranger notamment en Espagne, en Italie, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Ghana et en Mauritanie.
Boulkassoum Haïdara a rappelé aussi que son institution a parrainé la 4ème semaine du mois de lutte contre le VIH/Sida consacrée à « l’accès aux droits humains », la Quinzaine de l’environnement, le colloque national sur le handicap et le VIH/SIDA. Le président Haïdara a présidé la 4ème journée d’échange sur les institutions de la République. Au cours de l’intersession, le Conseil a également enregistré plusieurs ateliers et effectué de nombreuses visites de terrain et des voyages à l’étranger.
Boulkassoum Haïdara a rappelé son attachement à l’Accord pour la paix et la réconciliation et félicité le président Ibrahim Boubacar Kéïta pour l’organisation réussie du 27ème sommet Afrique-France, que notre pays a abrité les 13 et 14 janvier dernier.
A. O. Diallo
Source: essor