Le gouvernement malien n’a pas attendu longtemps pour donner le change à la Côte d’Ivoire sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako. Rappelant à la partie ivoirienne qu’elle avait reconnu son tort dans l’affaire il y a quelques jours, le Mali s’étonne qu’on lui parle de prise d’otage aujourd’hui. Le gouvernement malien y voit une tentative de manipulation et met en garde la Cedeao saisie par Ouattara.
Par la voix du Premier Ministre par intérim et Ministre de l’Administration territoriale, le Mali a répondu au communiqué de la Côte d’Ivoire sur l’affaire des 49 soldats arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. D’abord le Mali a fait remarquer que Ouattara et son gouvernement tentent un entreprise de manipulation des faits en présentant ces 49 soldats comme des militaires en mission officielle.
A cet effet, le Mali rappelle que l’ONU à travers la Minusma a formellement rejeté l’information selon laquelle ces soldats faisaient partie du contingent des Eléments Nationaux de Soutien ( NSE). Après ce courrier du 27 juillet de la Minusma, la coopération allemande s’est lavé les mains concernant le contrat qu’aurait passé ses soldats avec la Côte d’Ivoire.
Le Mali se dit fondé à poursuivre ces soldats qui étaient sur son territoire sans ordre de mission, avec des armes et après avoir dissimulés leurs vraies identités de militaires. Enfin, le Mali note que parmi ces soldats se trouvent une trentaine de membre des forces spéciales ivoiriennes. Pour le Mali, la Côte d’Ivoire veut entraver la manifestation de la vérité en manipulant l’opinion nationale et internationale.
C’est pourquoi le Mali affirme ne pas être concerné par la saisine de la Cedeao par la Côte d’Ivoire. L’affaire des 49 soldats est une affaire judiciaire et bilatérale précise le Mali. Aussi met-il en garde contre contre toute instrumentalisation par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité. De plus, le Mali martèle qu’il ne cédera à aucun chantage et aucune intimidation.
Source : Afrikmag