Après le Tchad, le président Sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine, Macky Sall, s’est rendu au Mali, deuxième étape de sa tournée africaine qui prendra fin au Gabon. A Bamako, le patron de l’UA, a abordé de nombreuses questions d’intérêt bilatéraux et sous-régionaux avec son hôte » Assimi Goita.
Après quelques heures d’échanges avec son homologue malien, Assimi Goita, au palais de Koulouba, le lundi 15 août 2022, le président de la République du Sénégal a quitté le Mali, dans l’après-midi, satisfait, non seulement de l’hospitalité qui lui a été réservée, mais aussi de la franchise dans les échanges.
« En tant que président de l’Union africaine et voisin, je suis venu apporter mon salut, ma solidarité » au peuple malien et aux autorités de la Transition, a précisé le Chef d’État sénégalais. Il a profité de cette visite d’amitié et de solidarité pour inviter à l’accompagnement de la Transition malienne, qui se trouve sur une bonne voie. Le président Macky Sall a évoqué, à juste titre, l’écriture d’une nouvelle Constitution ainsi que la publication du chronogramme de la Transition.
Le Mali mérite « le soutien de toute la communauté africaine et internationale dans sa lutte acharnée contre le terrorisme ». M. Sall estime qu’il faut être « solidaire de cette lutte du Mali, du peuple malien, des autorités de transition contre le terrorisme, qui est un fléau global, qui doit nécessiter des réponses globales ».
Au cours des entretiens, il a été également question des « militaires ivoiriens » détenus au Mali. Le président Macky Sall dit avoir noté la disponibilité du Mali à poursuivre le dialogue pour un dénouement heureux de cette situation. Il a salué dans le même cadre « les efforts du président Faure Gnassingbe, qui travaille pour trouver une solution » à ce problème. Le Chef d’État Sénégalais pense qu’une solution sera vite trouvée à ce « contentieux ». Des questions bilatérales, notamment d’ordre économique, ont été également au menu des échanges.
Les 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako, ont été inculpés officiellement vendredi 12 août 2022, pour notamment, « complot contre le gouvernement » et « atteinte à la sécurité de l’État. »
Les autorités maliennes les accusent d’être des « mercenaires », Abidjan assure que ce sont des soldats de l’armée régulière venus en soutien à la mission onusienne dans le pays, la Minusma. Ce que les Nations unies ont confirmé avant de faire machine arrière, en raison, semble-t-il, de dysfonctionnements administratifs.