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34ÈME SOMMET DE L’UNION AFRICAINE : TSHISEKEDI PREND LA PRÉSIDENCE TOURNANTE DE L’ORGANISATION ET MOUSSA FAKI REMPILE POUR 4 ANS À LA TÊTE DE LA COMMISSION

Le 34ème sommet de l’Union Africaine (UA) s’est tenu en visioconférence, crise sanitaire due à la Covid-19 oblige, le samedi 6 février 2021. Eu égard au fait que le continent africain fait face à de nombreux défis, entre multiplication des conflits et crise économique alors que de nombreux pays sont touchés par une deuxième vague de la pandémie de Covid-19, nombreux avaient été les observateurs et autres analystes qui avaient prédit une séance houleuse pour ce 34ème sommet de l’organisation continentale.

Et bien, ces prédictions ont tout simplement été démenties dans la mesure où les points soumis à l’ordre du jour n’ont pas créé de controverse ni de long débat. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine ont élu, sans accroc ni anicroche, le Chef de l’Etat de la RDC (République Démocratique du Congo), Félix Tshisekedi, à la Présidence tournante de l’organisation continentale pour un mandat annuel et ont reconduit le tchadien Moussa Faki Mahamat, qui rempile pour les quatre prochaines années à la tête de la Commission Africaine. En application des dispositions qui régissent l’organisation, ce sont les ministres des Affaires Etrangères des pays du continent qui vont se charger, dans la foulée, d’élire les autres membres de la Commission qui passent de huit à six commissaires, soit trois hommes et trois femmes, conformément là aussi à la nouvelle structure de cet organe. Mais s’agissant de la vice-présidence de la commission de l’UA, parité oblige, c’est la rwandaise Monique Nsanzabaganwa qui a été élue pour seconder Moussa Faki à la tête de la commission.

Il faut dire qu’à l’issue du vote, elle a recueilli 42 voix, devançant ainsi de loin ses deux concurrentes djiboutienne et ougandaise qui n’ont obtenu que 12 voix au total. Circonstances obligeant, le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, qui doit remplacer le président sud-africain Cyril Ramaphosa à la présidence tournante de l’UA,  était l’un des rares chefs d’Etat à être physiquement présent au siège de l’organisation à Addis-Abeba. Ainsi suite à son élection, le nouveau président de l’UA a livré un discours dans lequel il estime que l’Union Africaine doit se rapprocher des préoccupations des citoyens.

« En plus de renforcer nos systèmes de santé, le moment est venu d’investir davantage dans l’Éducation et la Recherche Scientifique. Dès lors, il est d’un intérêt hautement stratégique que chaque Etat membre réserve une bonne part de son revenu au développement de son capital humain qui est la principale richesse, la seule qui soit capable de se mobiliser avec efficacité pour résoudre des problèmes spécifiques et faire face aux défis mondiaux. Fort de ma vision d’une Union Africaine au service des peuples africains, je me propose précisément de faire sortir notre Organisation, avec votre concours à tous, des salles de conférences, des disques durs de nos ordinateurs et des dossiers bien ficelés de nos secrétariats. J’entends l’amener dans les cours d’écoles, au milieu des camps de réfugiés, au cœur des marchés de nos villes et des champs de nos villages… » A dit le nouveau président en exercice de l’Union Africaine. S’il est vrai que le continent africain fait face à de nombreux défis, entre multiplication des conflits et crise économique, il n’en demeure pas moins vrai que le principal handicap de cette organisation continentale est plutôt sa trop grande dépendance financière vis-à-vis des autres continents.

Il est tout simplement aberrant de savoir que les pays africains eux-mêmes, ne contribuent qu’à hauteur d’environ 40% des dépenses de fonctionnement de l’UA. Toute chose qui ne contribue qu’à maintenir cette organisation panafricaine sous le joug des pays donateurs et autres organisations internationales qui contribuent de façon significative à sa survie. Il est vraiment temps que nos Etats (africains) se départissent de cette subordination économique et financière vis-à-vis des autres.

El Hadj Mamadou GABA 

Source: Le Soir de Bamako

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