Le Mali a commémoré mardi dernier 26 mars, le 33e anniversaire de la révolution populaire ayant mis fin à la dictature de Moussa Traoré. Cette date marque aussi l’avènement de la démocratie. 33 ans après, les jeunes maliens ont des avis mitigés sur les aquis de ce système de gouvernance.
Pour certains jeunes, la démocratie a retardé le développement du pays. D’autres estiment qu’elle a permis d’avoir une certaine liberté. « De permettre à tout un chacun de s’exprimer librement mais le coté négatif est que la démocratie a fait ressurgir la corruption » regrette ce jeune. On a fait de la démocratie, chacun fait ce qu’il veut, rien de concret », dénonce cet autre jeune. Alors qu’un autre ajoute « la démocratie n’a pas empêché le Mali de tomber dans le gouffre, des crises sans précédant. On doit respecter la mémoire de ceux qui se sont battus pour ça ».
Le politologue Jean François Marie Camara estime que les jeunes sont des acteurs clés de la refondation du système démocratique. Ainsi, ils les exhortent à plus de dynamisme.
« Il faut que les jeunes se remettent en cause. Qu’ils participent pleinement aux différentes actions. Que ça soit dans la société civile ou dans les partis politiques. La jeunesse malienne ne doit plus joué ce rôle de second plan qui a été le leurre pendant plus de 30 ans », affirme M Camara.
L’élection d’un jeune à la présidence du Sénégal doit inspirer la jeunesse malienne ajoute ce politologue.
Studio Tamani