Chers militants et sympathisants du Mouvement Populaire du 22 mars 2012 (MP22), chères épouses des militaires et policiers arbitrairement détenus sur injonction de Mr François Hollande, chers amis des club Amadou Haya Sanogo, nous nous sommes retrouvés ce samedi 02 mai 2015 pour commémorer pour la première fois la cinglante défaite que nos vaillants soldats ont infligée à l’impérialisme français lors de l’agression qu’il a perpétrée le 30 avril 2012 contre notre peuple.
En effet, le 30 avril 2012, le Colonel Abidine GUINDO, chef de la garnison des parachutistes de Djicoroni Para, à la tête d’une escouade d’un millier d’hommes composée de bérets rouges inexpérimentés et naïfs, de policiers pour la plupart fils de barons de l’ancien régime et de mercenaires ivoiro-burkinabés, fit attaquer simultanément la garnison de Kati, l’ORTM et l’aéroport International de Bamako Sénou.
L’objectif de ces attaques perfides était d’assurer une mainmise complète de la Françafrique sur les institutions de transition. Pour se donner les moyens de réussir le coup de force, le complot avait été préparé de bout en bout à l’ambassade de France transformée en Quartier général (QG) insurrectionnel avec la participation d’officiers traitres et de certains milieux apatrides FDR.
Pour faire baisser la garde aux Forces armées et de sécurité (FAS), pour ne vraiment rien laisser au hasard, les services secrets français avaient fait dire à RFI, leur perverse machine de guerre psychologique, que dans une démocratie, l’on ne saurait faire garder les locaux de la télévision nationale par des hommes lourdement armés.
Malheureusement ces inepties furent entendues quelque part à Bamako. Aussitôt le dispositif sécuritaire de l’ORTM fut allégé. Pour l’ennemi, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer. Et elles commencèrent le 30 avril au petit soir avec l’attaque simultanée de l’ORTM, de l’aéroport international de Bamako Sénou et de la garnison de Kati. Très rapidement, le groupe qui attaqua la garnison de Kati fut mis en déroute comme on pouvait s’en douter. Le deuxième groupe, sorti de l’ambassade de France pour donner l’assaut à l’ORTM fut à son tour délogé grâce à une contre offensive fulgurante des forces armées nationales. Quant à la colonne qui attaqua l’aéroport international de Bamako Sénou, elle dont l’objectif principal consistait à occuper les lieux pour sécuriser le débarquement des forces impérialistes, beaucoup de ses éléments ne durent leur salut qu’à une débandade générale.
Le lendemain matin, le 1er mai 2012, les forces armées nationales terminèrent leur travail de nettoyage en prenant possession de la garnison de Djicoroni-Para, QG opérationnel des forces antinationales au service de la France coloniale, le commanditaire de cette attaque perfide contre pays au moment où la nation avait le plus besoin de son unité pour faire face aux djihadistes et autres séparatistes au service de la France.
Cette défaite des forces coalisées de la France coloniale, d’une certaine frange de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des éléments traitres de l’armée nationale a marqué un tournant dans la stratégie de l’impérialisme français qui venait de comprendre que dans une confrontation directe, notre peuple s’en sortirait toujours la tête haute et fière.
Aussi la nouvelle stratégie française consistera à utiliser le système des Nations Unies, le Font unis pour la sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR), le fantoche président de transition Dioncounda TRAORE et ses accointances avec les groupes rebelles pour fomenter des ingérences étrangères dans nos affaires internes et pouvoir jouer ainsi un certain rôle (agression supposée de Dioncounda TRAORE pendant les concertations nationales des 21 et 22 mai 2012, tentatives répétées et ridicules de la CEDEAO de se substituer au gouvernement légal du Mali pour demander une intervention étrangère sous le couvert du Conseil de Sécurité des Nations Unies dans le conflit malien, fausse alerte de la prise de Douentza par les rebelles en septembre 2012 alors qu’en réalité c’est une localité qu’ils contrôlaient depuis fin mars 2012- la manœuvre consistait à manipuler le Conseil de Sécurité des Nations Unies- attaque de Konna de connivence avec Dioncounda Traoré, certains officiers félons et le djihadiste IYad Ag Ghali toujours sous supervision de la France.).
En effet, à défaut du feu vert du Conseil de Sécurité de Nations Unies, la trahison à Konna des forces armées nationales par le problématique «président intérimaire» Dioncouda Traoré allait permettre au même Dioncouda Traoré de faire appel à ses maîtres français pour sauver le Mali dont il avait fait bloquer les armes à Conakry avec l’aide de Mr Alassane Dramane OUATTARA, président en exercice de la CEDEAO sous supervision française.
Enfin, ce qui faisait figure de gouvernement légal au Mali venait de lancer un appel à la France, cette même France qui a fomenté la rébellion de 2012, pour sauver le Mali des groupes rebelles qui venaient d’attaquer la localité de Konna le 10 janvier 2013. Mais en réalité, l’attaque de Konna et l’appel aux forces impérialistes françaises est une réponse à l’ultimatum qui avait été posé à Dioncounda Traoré début janvier par les forces populaires pour organiser des concertations nationales souveraines au plus tard le 15 janvier 2013 ou démissionner.
La suite, on la connait. Le CNRDRE fut mis à l’écart, on commença à le démanteler par l’arrestation de ses membres de la police avec la complicité ou le silence coupable du ministre Tiéffing Konaté. Ensuite une mutinerie fut fomentée à Kati par le ministre de la défense Soumeylou Boubèye MAÏGA, ministre du Président élu Ibrahim Boubacar KEITA, largement plébiscité grâce au soutien du CNRDRE. L’objectif de cette mutinerie, on s’en doute était de diviser le CNRDRE pour pouvoir les arrêter sous les prétextes les plus farfelus. Malheureusement, ils y sont parvenus. Ceux qui étaient visés par les mutins, sont aujourd’hui en détention pour la plupart.
Quant aux mutins eux-mêmes, beaucoup ont été licenciés de l’armée sans procès ni même conseil de discipline d’aucune sorte. Le gouvernement malien a signé un accord de défense indigne avec la France qui se comporte désormais en territoire conquis. Mais le peuple n’a pas encore dis son dernier mot.
Bamako, le 02 mai 2015
Le Secrétariat du MP22
Source: L’Inter de Bamako