Comment en arrive-t-on à expulser des bénéficiaires de logements sociaux ?
Les propriétaires de ces logements sont en fait des locataires liés par des dispositions contractuelles. Un article du contrat dit que le non-paiement d’une mensualité entraîne la résiliation du contrat. À l’OMH, nous avons poussé ce délai à trois mois et suivons un processus de notifications qui dure au moins six mois et qui se termine par l’envoi d’un courrier signifiant la résiliation du contrat et l’obligation de vider les lieux. Si malgré cela, il n’y a pas de réaction alors que les gens sont au courant, c’est qu’ils ne veulent tout simplement pas payer.
De quels recours disposent les personnes expulsées ?
Les expulsés peuvent récupérer leurs logements s’ils paient les montants dus. À défaut, le ministère a créé une commission qui siègera pour la redistribution des logements saisis.
Quelle est la prochaine étape de cette opération ?
C’est l’évaluation de l’opération. Le 5 du mois, nous recevons un point établi par l’agent comptable. Je suis heureux de constater que notre sortie a obligé les gens à se manifester. Certains sont venus payer leur dû quand ils ont vu les expulsions. Nous allons donc faire le point et si besoin est, on reprendra les expulsions. Le besoin est là et on ne peut plus accepter que par un manque de volonté patent, certains privent ceux qui sont réellement dans le besoin.
Source: journaldumali