Selon le président du Collectif des Associations de la jeunesse Pulaaku, Dr Hamadoune Dicko il y’a de cela 3 ans le village de Ogossagou a subi un massacre au cours de laquelle des femmes enceintes, des bébés et des vieillards ont été sauvagement assassinés dans leur maison par des terroristes. Le président du collectif, Dr Hamadoune Dicko a indiqué qu’après l’attaque les chargés des droits de l’homme et les experts de la police scientifique et technique de la MINUSMA ont mené une enquête du 25 au 29 mars 2019 sur l’attaque du village Ogossagou dans la commune de Bankass, dans la région de Mopti.
Le président Dicko a fait savoir qu’il est ressorti de cette enquête que l’attaque d’Ogossagou n’est pas un acte isolé mais qu’elle s’inscrit au contraire dans une dynamique d’accentuation progressive de violences répétées sur fond de tensions communautaires dans la région de Mopti. L’attaque a été exécutée par des armes diverses dont la majorité sont des armes à feu automatiques de type AK47 ainsi que des fusils de chasse traditionnelles, machettes et des couteaux. Les quelques 1351 douilles recueillies sur les lieux par les experts de police scientifique et les nombreuses habitations criblées de balles témoignent de l’ampleur et de l’intensité de l’attaque. Selon le conférencier, au cours de cette attaque, les assaillants ont tué au moins 157 membres de la communauté peule selon la MINUSMA et plus de 200 selon les parents des victimes. Pour le cas des blessés par balles et par les armes blanches, il y avait au moins 65 personnes dont 17 enfants, plus de 210 bâtiments détruits, soit 95% de la partie du village habitée.
En conclusion, le président de la jeunesse Pulaaku a demandé aux autorités de la transition de mené des enquêtes sur les graves violations des droits de l’homme commises dans les régions du Centre afin de lutter contre l’impunité qui règne dans ces localités.
Moribafing Camara