L’ex-CRES de Badalabougou a abrité, samedi dernier, les travaux des deuxièmes assises de l’Alliance «Ensemble Pour le Mali» (EPM). Cette importante rencontre politique a enregistré la présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, du président de l’EPM, Dr Bocari Tréta les anciens Premiers ministres Mohamed Ag Hamani et Ousmane Issoufi Maiga, du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré.
Ces deuxièmes assises de l’EPM avaient comme objectif d’engager des réflexions visant l’amélioration de la Constitution du 25 février 1992 et de faire le point sur l’état de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Les thématiques sur les modifications apportées sur la loi électorale et des discutions franches autour de l’élection des députés à avenir dans notre pays étaient au menu des activités du jour.
Les participants ont été outillés sur les contours de la nouvelle loi électorale. Les différentes thématiques ont été développées par des experts de notre pays dans leurs domaines d’interventions respectifs.
Il s’agit, entre autres, de Issa Tièma Diarra, expert en décentralisation, général Siaka Sangaré, délégué général au élections et Mamadou Diamoutani, ancien président de la CENI. Principalement caractérisée par le vaste chantier des réformes politiques, institutionnelles et électorales que le chef de l’Etat a annoncé depuis son investiture et dont la révision constitutionnelle représente la colonne vertébrale. Ces assises avaient comme coordinateur le vice président de l’Alliance EPM, Dr Ibrahim Bocar Ba, président de l’ UM-RDA.
«La révision constitutionnelle constituant un acte politique majeur dans la vie d’une nation, il s’agira pour vous, d’adopter une approche consensuelle et inclusive mettant plus l’accent sur la dimension politique de cette réforme constitutionnelle plutôt que sur ses aspects techniques » a déclaré le président de l’Alliance EPM. Bocari Tréta s’est félicité de la reprise du décret de création de cadre de concertation par le ministre de l’Administration territoriale de façon à impliquer tous les partis politiques dans ce processus. « Le cadre permettra de surmonter les blocages psychologiques existant entre certains acteurs de la majorité, de l’opposition et de la société civile », a souligné Dr Bocari Tréta, président de l’ EPM.
Poursuivant, le président de l’Alliance EPM a affirmé qu’au égard aux multiples défis qui se profilent en 2019, notamment les réformes politiques et institutionnelles indispensables, les élections législatives, locales, et sénatoriales, la majorité présidentielle se veut proactive dans le soutien à l’action gouvernementale pour relever ces défis. «Pour les résultats attendus, tout porte à croire que de ces assises sortiront des propositions substantielles d’amélioration de notre Constitution et une meilleure prise en charge des préoccupations de toutes les parties signataires de l’Accord », a souhaité Dr Bocari Tréta.
Le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale dira que les relations entre les accords politiques et les Constitutions constituent un sujet d’actualité, ajoutant que la solution demande souvent de l’imagination.
Pour sa part, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, représenté par son ministre de l’Administration territoriale Mohamed Ag Erlaf, a annoncé que les élections législatives et référendaires se tiendront le 9 juin 2019.
L’Alliance pour le Mali a exprimé son souhait d’expliquer mieux davantage les regroupements politiques et les différentes entités de la société civile pour qu’ils adhérent au cadre de dialogue politique qui est le seul chemin de sortie de crise.
On notait à la cérémonie la présence des présidents des Institutions et des présidents des partis politiques qui forment l’alliance électorale « Ensemble pour le Mali » et la présence de certains partenaires.
Seydou Diamoutene
Source: 22 Septembre