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2ème tour des Législatives 2013 : Après la cacophonie, la catastrophe ?

Nous titrions à juste titre dans l’une de nos parutions que le faible taux de participation au 1er tour des législatives du 24 novembre dernier constituait un «un «carton jaune» à IBK et à la classe politique ! ». Et au regard de la cacophonie orchestrée à volonté ou non lors de ce 1ertour, le pire est à craindre pour le second round du 15 décembre prochain.

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Le 1er tour des législatives 2013, comme nous l’écrivions si bien, a été marqué par «un boycott» des Maliennes et des Maliens. Et cela pour plusieurs raisons. D’abord, les alliances contre-nature ont déçu le peuple. On l’a bien vu, ce sont des alliances sans principe qui se sont nouées entre les partis que tout devait opposer. Ensuite, les Maliens sont déçus, très déçus même. Ils savent que leur vote n’a que très peu d’impact sur les rapports de force dans la future assemblée nationale car, quoi que l’on fasse, ils seront nombreux, ces partis à s’allier avec la mouvance présidentielle pour être aussi présents dans l’exécutif. Car, pour la majorité d’entre eux, ne pas être présents dans le gouvernement, c’est se condamner à la léthargie ; c’est se priver de sources abondantes de financement de leurs activités politiques. Ils sont convaincus que leurs bulletins ne pourront pas empêcher ce Parlement d’être une chambre d’enregistrement.

Car, la classe politique qui, après la longue crise que le Mali vient d’endurer, ne semble toujours pas comprendre que les Maliens attendent un autre discours politique, une autre attitude, une certaine maturité dans la vision politique. Hélas, elle a encore brillé par l’achat des consciences et les discours démagogiques. En aucun moment, nous n’avons entendu un candidat dire qu’il souhaite se faire élire pour réellement représenter ce peuple avide de changement. Oui, le représenter, c’est s’engager à contraindre l’exécutif à prendre les mesures d’urgence pour le soulager, pour améliorer son quotidien avec des prix à la hauteur de son pouvoir d’achat, à assurer l’avenir de ses enfants par une gestion rigoureuse et apolitique de l’école…Nos politiciens ne s’occupent en fait que de leurs ventres. Une fois élus à l’Assemblée nationale, ils pourront aisément s’enrichir et obtenir un retour sur investissement, parce que les partis sont devenus des groupements d’intérêt économique (GIE).

Nos politiciens, pour être efficacement au service du peuple, doivent accepter de renoncer aux délices du pouvoir pour aller dans l’opposition. Hélas, ce n’est pas le scénario qui se dessine pour le moment. De ce fait, les Maliens sont très remontés. Et ils risquent de remettre en exécution leur boycott lors du 2ème tour prévu pour le 15 novembre prochain. Surtout qu’au 1er tour, il y avait de véritables dysfonctionnements, notamment par rapport aux perdiems des agents électoraux. En témoigne cette grande manifestation de mécontentement qui a eu lieu juste après le scrutin devant la Mairie de la Commune VI du District de Bamako. Pour une affaire de sous ! En dépit de toutes les actions entreprises pour augmenter le taux de participation, tout porte croire que les maliens ne sortiront pas.

Bruno LOMA

 

SOURCE: Le Flambeau

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