La prostitution est un métier qui devient de plus en plus précaire dans notre société. Les prostituées, encore appelées professionnelles de sexe, sont pour la plupart des filles qui, par manque de moyens ou par envie d’assouplir leurs besoins matériels illimités, se lancent dans le domaine. Ce qui n’est pas tout à fait le cas chez certaines aguerries qui en font leur fonds de commerce. Au détriment de l’image de leur personnalité.
Ce qui est certain, c’est que ces «gazelles de nuit» ne sont pas souvent respectées par leurs clients ; certains refusant de se protéger au moment de passer à l’acte. Quant aux clients fidèles clients, ils en prennent parfois à crédit. De ce fait, le métier devient encore plus ardu, surtout quand les policiers effectuent des patrouilles nocturnes. Ceux-ci ne regardent plus leurs pièces d’identité, mais plutôt leurs carnets de vaccination ; ce qui n’est pas à la portée de toutes ces prostituées. Et pourtant, avec la multiplication des maladies, ne faut-il pas mettre en place une association ou une organisation pour assurer les droits et les conditions de vie de cette classe sociale ?
De toutes les façons, il n’y a aucun doute que la prostitution prend une ampleur très inquiétante et effrayante dans notre pays. S’il est vrai qu’autrefois le flambeau, pour ne pas dire le monopole, était détenu par les femmes et les filles venues de la sous-région, force est de reconnaître qu’aujourd’hui, ce sont nos sœurs maliennes qui ravissent la vedette. Effet, à la faveur du rapatriement forcé des Nigérianes par leur pays (même s’il en existe encore) et le départ de nombre de Ghanéennes qui étaient championnes en la matière, toutes catégories confondues, «le marché» est maintenant free pour nos sœurs maliennes. Puisque celles-là (Nigérianes et Ghanéennes) qui leur damaient les pions, sont presque retournées ; du moins, ne sont pas nombreuses au Mali, notamment à Bamako. Alors, nos sœurs maliennes s’en raffolent et s’en régalent. Mais, ce qui est dramatique dans cette histoire, c’est que ce sont de vielles mères, parfois mariées, qui s’adonnent à ce vieux métier du monde. Et il n’est pas rare qu’elles se retrouvent dans les maisons closes avec leurs propres filles ou arrières-filles. De ce fait, quelle éducation ces vielles «tourterelles» peuvent leur donner ? Aucune, si ce n’est les encourager à souiller et à fouler aux pieds nos us et coutumes !
Hawa HAÏDARA, Stagiaire