La 2ème édition du festival international du M’bolon s’est tenu du 13 au 15 avril dernier à Kolondièba, une localité située à 247 kilomètres de Bamako. C’était sous la présidence du ministre de la Culture, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, en présence du directeur du festival, Sidiki N’Fa Konaté. Ils avaient à leur coté, la marraine de l’évènement, Mme Diawara Mariam Kondé, le parrain Bakary Togola et Siaka Koné, président du Club des Amis de Sidiki N’fa Konaté.
La ville de Kolondièba a vibré pendant trois jours aux sons du m’bolon, du m’bari, du yah, de la guitare, des calebasses, du Kamalen n’goni, du dosso n’goni, du didadi et autres instruments traditionnels de la localité. Ce festival était très attendu par les populations de Kolondièba et environs. C’est pourquoi, elles avaient mis les petits plats dans les grands pour que ce festival soit une réussite totale.
Le lancement de cette édition qui a eu lieu devant plusieurs milliers de personnes a commencé par la prestation des artistes locaux comme Kalaka Lasso, Adama Koné, les troupes de Tingrela (Côte-d’Ivoire), Seydou Koné dit M’bolon Seydou.
Dans son intervention, le Maire de Kolondièba, El Habib Mariko a indiqué que ce festival au-delà de son aspect distractif est source de retrouvailles, de communion et de cohésion.
« Nous devons tout mettre en œuvre afin que ce festival international du M’bolon soit une tradition et que son écho soit l’attraction internationale. Pour cela, il faut une synergie d’action, l’implication et l’engagement de toutes les filles et tous les fils du Cercle, chacun à son niveau », a souligné le Maire.
A sa suite, le directeur du festival Sidiki N’Fah Konaté dira qu’ils ont souhaité que le festival soit inclusif. C’est pour cela dit-il, que toutes les communes, tous les maires, le conseil de cercle ont été impliqués dans son organisation. Selon lui, la construction de la route Zantièbougou-Kolondièba-frontière Côte-d’Ivoire sera beaucoup bénéfique pour les habitants.
« Kolondièba regorge des potentialités humaines, artistiques, culturelles et économiques. Voilà pourquoi, le choix de notre thème ‘’migration et développement local’’ se justifie. En croyant aux potentialités de notre cercle dans un Mali de solidarité, il est possible de vivre bien à Kolondièba, de créer des emplois pour les jeunes et les femmes, de fixer les populations dans leur terroir, de combattre l’analphabétisme et d’éviter que nos bras valides ne disparaissent dans le sable du désert ou dans les eaux de la méditerranée », a-t-il laissé entendre. Pour lui, le M’bolon est une musique agraire pour ceux qui travaillent la terre, pour ceux qui croient au travail.
«…. Nous ne cesserons d’affirmer notre soutien au président IBK parce que sur la terre malienne de Kolondièba, jamais l’ingratitude ne doit pousser. Quelqu’un qui vous sèche les larmes, ne vous contentez pas à votre tour de lui sécher les larmes, il faut plutôt lui éviter d’avoir les larmes aux yeux », s’est-il justifié. Avant d’ajouter que ce festival est la promotion de la culture et des valeurs culturelles et artistiques du cercle de Kolondièba. Mais aussi permet la découverte des potentialités économiques. Enfin, il a souhaité que chaque année, Kolondièba puisse accueillir une foire d’exposition et de vente en marge de ce festival avec l’arrivée du goudron.
« Vous contribuez à renforcer les valeurs sociétales de tolérance, de cohésion sociale et de solidarité. Vous réalisez une œuvre d’utilité nationale en promouvant la diversité culturelle qui est le meilleur gage de paix entre les peuples », a expliqué le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Pour qui, le M’bolon a un signe particulier et puise son inspiration dans le répertoire populaire et de la communauté locale pour chanter la paix, le dialogue inter générationnel et transmettre à travers des compositions musicales inimitables, les modes de vie, le système de valeur, la vision du monde.
« Ce festival offre la meilleure illustration de la richesse et de la diversité des expressions culturelles de Kolondièba. Il est de notre devoir de protéger et de promouvoir le patrimoine pour les générations futures afin qu’elles gardent la mémoire de notre histoire collective. Vivement la 3ème édition ! », a-t-elle conclu.
Les artistes comme Yoro Diallo, Abdoulaye Diabaté, Doussou Bagayogo, Iba one, Nahawa Déni, Yôbôsso de marron, Kalaka Lasso, les rappeurs de Kolondièba ont donné un show exceptionnel au stade de Kolondièba pendant les trois jours du festival. En plus de son aspect festif, ce festival permet aux organisateurs de valoriser les instruments traditionnels de musique qui sont en voie de disparition dans le cercle.
Aoua Traoré
Le Tjikan