La salle des Banquets du palais de Koulouba a abrité pour la seconde fois, la Rentrée économique du Mali. C’était, ce mardi, sous la présidence du Chef de l’Etat. Face aux décideurs politiques, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a plaidé à travers les deux thèmes de l’évènement. A savoir: «la Caisse de dépôt et de Consignation» et «la labélisation des entreprises».
«Une opportunité pour le secteur privé de trouver une alternative de financement de l’économie malienne».Le président du CNPM, Mamadou Sinsy Coulibaly, justifie ainsi la nécessité pour le Mali de créer une Caisse de dépôt et de Consignation(CDC). Selon le président Coulibaly, le besoin de financement des entreprises maliennes est tel que le mode de financement classique par les banques ne suffit plus. En clair, explique le CNPM dans sa présentation, «il faut réveiller l’argent qui dort» dans les fonds de pension et les dépôts de garantie. Citant l’exemple de certains pays, le présentateur estime qu’au Sénégal, la CDC injecte au moins 60 milliards FCFA dans l’économique dans des domaines aussi variés que le transport et les logements sociaux.
Face au Chef de l’Etat et aux membres du gouvernement, Mamadou Sinsy Coulibaly a plaidé également pour la Labélisation des entreprises maliennes. Il est nécessaire, a souligné le patron des patrons, de catégoriser les entreprises. Cette catégorisation permettra, selon lui, non seulement d’assainir le monde des affaires mais aussi de reconnaître les entreprises les plus représentatives dont l’apport à l’économie est indéniable. Pour la mise en œuvre de cette initiative, le CNPM propose la création d’un comité de pilotage qui aura la charge de déterminer les critères de catégorisation.
La seconde édition de la Rentrée économique du Mali a été aussi l’occasion de faire le bilan de l’édition précédente. Elle avait eu lieu sous les thèmes: «Emploi et formation professionnelle» et«la commande publique». Le CNPM avait fait des propositions pour améliorer «la gouvernance des organismes dédiés à l’emploi et à la formation professionnelle» et sur «la fiscalité de l’emploi».Toutes ces réformes, ainsi que celles sur la Commande publique, avaient été prises en compte, a salué Mamadou Sinsy Coulibaly.