Dembélé Oulématou Sow, présidente nationale de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) a présidé la cérémonie du 26ème anniversaire de la CAFO couplé à la fête internationale des femmes. C’était le lundi 26 dernier au Palais des Sports.
Sous le parrainage de l’honorable Moussa Diarra, président de la commission de la promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille à l’Assemblée Nationale, les femmes du Mali ont répondu à l’appel de la présidente Dembélé Oulématou Sow, avec le slogan : « Femme trait d’union pour la reconstruction du tissu National ».
Cette célébration solennelle du 26ème Anniversaire de la CAFO, créée lors de l’avènement de la démocratie pluraliste du Mali, couplée avec les festivités du 8 mars a été l’occasion de rendre hommage aux grandes Femmes du Mali dont l’audace et surtout l’œuvre, ont toujours joué un rôle éminemment important pour la stabilité, l’épanouissement et la pérennité de la société.
Au cours de son allocution, la présidente Oulématou Sow a retracé la bravoure et le courage des femmes. Elle dira que la femme fut au cœur de toutes les alliances, de tous les compromis intercommunautaires et elle sert aussi de lien principal entre les communautés à toutes les époques de l’histoire. En effet, elle a aussi indiqué qu’elles sont celles qui sont les mieux aptes à porter la mission de la reconstruction du tissu national et de la consolidation de l’unité Nationale.
Elle a ensuite rappelé que ces femmes sont là plus d’une décennie durant, elles ont porté le combat pour la démocratie et les libertés du pays qui, par une démocratie et liberté chèrement acquises, grâce aussi à l’œuvre et aux sacrifices de celles tombées un vendredi, 22 mars aux côtés de leurs enfants et maris. Certes, elle dira aussi qu’il sied aujourd’hui de reconnaître que l’avènement de la démocratie a fortement contribué à l’amélioration de la condition de la femme au Mali. Oulématou Sow déplore les nombreuses injustices que subit la femme dans la société, sur les niveaux des services sociaux de base, de l’emploi, du salaire, du foncier, de la représentativité, des interdits sociaux et du harcèlement.
Elle a affirmé que la femme rurale sombre dans une précarité sans précédent, loin des services de vulgarisation et d’accès à l’équipement et au crédit, la jeune fille demeure très exposée à la déscolarisation et voit son horizon incertain, le constat d’une augmentation importante de la gravité des violences faites aux femmes au cours de ces dernières années. Elle a invité le Gouvernement à engager l’action publique dans toute sa splendeur, afin qu’elles puissent vivre dignement et soutenir la société.
Aissétou Cissé
Source: La Nouvelle Patrie