dents tragiques sur la route de Samé a atteint une proportion inquiétante face à laquelle des mesures draconiennes de sécurité s’imposent. Au regard du grand nombre de victimes en vies humaines et les importants dégâts matériels occasionnés, les autorités nationales sont vivement interpellées.

Il n’y a aucun doute que l’axe Bamako-Dakar, qui passe par Samé, constitue une des routes stratégiques pour le transport international et l’activité économique entre notre pays, le Sénégal et la Mauritanie. Malgré l’apport de ladite route à l’économie nationale, il est déplorable de constater que le tronçon Kati-Samé, environ 10 Km, ne respecte plus aucune norme règlementaire, en matière de trafic routier, et enregistre fréquemment des désastres humains, particulièrement au niveau de Samé. Cette partie, naturellement accidentelle à cause de son relief ne se prête plus au passage des gros porteurs. Le peuplement de plus en plus important du quartier contigu au goudron est en lui seul un motif pour les autorités de prendre une décision qui s’impose pour éviter les drames humains. Il s’agit aujourd’hui, soit de dévier la route dont les possibilités sont même déjà étudiées ou tout simplement de déguerpir les populations afin d’élargir la voie.
Le récent accident sur cette voie au niveau de Samé, dont les téléspectateurs ont pu voir les images atroces, sur les écrans de l’ORTM, la nuit du 9 au jeudi 10 mars, justifie une fois de plus l’urgence de trouver une solution urgente à cette question. Pour ce énième accident, certaines sources font état de trois morts, sans compter les dégâts matériels, les chocs psychologiques et les ennuis causés aux riverains et aux usagers à cause de l’impraticabilité de la voie aux premières heures de l’accident.
Comme dirait l’autre, les autorités en charge des questions sont plus que jamais interpellées face à cette hécatombe. Sans quoi, elles verront leurs consciences hantées par les morts de personnes innocentes qui ont perdu la vie ou qui sont handicapées à vie, à cause de ces accidents qui pouvaient être évités, si les responsabilités avaient été assumées.
En tout cas, il est inadmissible de constater qu’un État, vu les moyens dont il dispose, soit incapable de trouver la solution à un problème qui constitue un vrai danger mortel pour ses citoyens.
Le temps des beaux discours est révolu, il faut aller au changement promis aux Maliens par le président de la République.
Totalement dépassées par ces tragédies à répétition dont elles sont aussi victimes, les populations de Samé ne cessent d’interpeler les pouvoirs publics. Le triste constat qui perdure toujours est que la zone fait l’objet de stationnements anarchiques et de non-respect du code de la route ajoutant à la vétusté de la chaussée.

PAR MODIBO KONE

Source: info-matin