L’Ecole de Maintien de la Paix “Alioune Blondin BEYE” (l’EMP-ABB) de Bamako a tenu en son sein, le jeudi 29 novembre 2018, sa 21ème Session de son Conseil d’Administration. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de ce conseil d’administration dont l’adoption du procès-verbal de la 20ème session du conseil d’administration, le bilan des activités et bien d’autres. Les travaux étaient présidés par le ministre de la défense et des anciens combattants, Pr Tiémoko Sangaré, en présence du directeur général de l’EMPABB, Cheick Fanta Mady DEMBELE, des diplomates accrédités au Mali, des administrateurs et d’autres personnalités. Dans son discours d’ouverture, le ministre Tiémoko Sangaré a fait savoir que l’Ecole a formé cette année, 2919 personnes venant de plusieurs pays, portant ainsi le total de stagiaires formés depuis sa création, à plus de 21000 personnes.
Selon le premier conseiller de l’Ambassade de la Grande Bretagne au Mali, Mme Emma Davis, le Mali demeure leur priorité au Sahel. « À travers notre fond pour la Stabilité et la Résolution des Conflits, nous luttons contre les Crimes Organisés, finançons des projets de stabilisations, et fournissons un appui technique et financier à la MINUSMA, l’Union Européen, au G5 Sahel, les Forces Armées Maliennes, et la Force Barkhane. C’est avec un grand plaisir et de grands espoirs que le Royaume Uni siège à nouveau à la table du Conseil d’Administration de la prestigieuse Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye», a-t-elle dit. Avant d’ajouter que cette école joue un rôle capital dans la formation des armées des nations Sahéliennes. Pour sa part, le ministre de la défense et des anciens combattants, Pr Tiémoko Sangaré a fait savoir que l’Ecole a formé cette année, 2919 personnes venant de plusieurs pays, portant ainsi le total de stagiaires formés depuis sa création, à plus de 21000 personnes. « Elle a renforcé et continue de renforcer et d’étendre son vivier de formateurs d’experts et de stagiaires en s’ouvrant à d’autres. Elle a noué et renforcer des relations de coopérations et de partenariats et d’échanges avec de nombreux pays et institutions de formation similaires à travers le Monde », a-t-il dit. Pour préserver l’Ecole et consolider ses acquis, Tiémoko Sangaré a indiqué qu’il est essentiel qu’elle puisse mobiliser des compétences et une expertise de haut niveau qui répondent aux exigences du maintien de la paix. A cela, a-t-il signalé, il faut ajouter, la nécessité de maintenir à hauteur de souhait le niveau des infrastructures et équipements pédagogiques et supporter les charges liées à leur maintenance et leur entretien; renforcer les mesures de sécurité et de protection de l’Ecole et de l’ensemble du personnel qui y travaille et renforcer ses moyens et capacités d’actions. « Au cours de cette session, nous engagerons, une réflexion qui sera, j’en suis sûr, féconde pour la poursuite des missions de l’EMP-ABB. Il nous faudra, dans ce contexte, identifier des pistes susceptibles de renforcer encore davantage l’appui des pays et des partenaires au développement, tant il est vrai que les réponses viables aux défis sécuritaires auxquels nos pays sont confrontés passeront forcement par la formation et l’adaptation de notre outil de défense et de sécurité. Je souhaite donc vivement que cette 21ème session de notre Conseil d’Administration, propose des réponses à ces préoccupations, approfondisse l’examen des questions inscrites à son ordre du jour et donne des orientations nouvelles et essentielles pour le renforcement des missions de l’Ecole », a déclaré le ministre. Il a assuré que le Mali consentira un effort supplémentaire malgré un contexte budgétaire difficile. « D’ores et déjà, je vous informe que dorénavant, l’État malien assumera exclusivement à sa charge les frais liés au fonctionnement du personnel national. J’ai donné des instructions claires à la Direction de l’École dans ce sens et je me propose de vous tenir informés, en temps opportun, de projets ultérieurs concrets que nous allons entreprendre, sur financement national, au profit de cette institution. Je voudrais en terminant mes propos, partager avec vous la conviction que la question sécuritaire dans le monde d’aujourd’hui, appelle de notre part une approche concertée et coordonnée, une mutualisation de nos capacités, de nos expériences, de nos ressources et de nos moyens. Nous savons tous, que nous avons encore une longue route devant nous, pour la promotion de la paix et de la sécurité internationale. Nous savons aussi qu’ensemble nous gagnerons ce combat », a conclu le ministre.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain