Le Mémorial Modibo KEITA a abrité hier jeudi la 21ème Assemblée générale de de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD). La cérémonie d’ouverture a été présidé du Ministre de l’industrie et du commerce et de l’industrie, en présence de Adama CAMARA, le président de ladite association, les représentant des structures d’états et des banques du Mali.
Echanger sur les voies et moyens permettant de promouvoir la microfinance au service du développement durable et examiner les rapports d’activités des organes et les comptes audités de l’exercice passé et renouveler les organes de l’association, tels sont entre autres les objectifs de cette assemblée générale.
En campant le décor, le président de l’APSFD a expliqué que les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) communément appelées Institutions de Microfinance ont pour mission de contribuer au développement socio-économique des populations à faible revenu en facilitant leur large accès aux service financiers et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté et des inégalités. Il a ainsi dressé le bilan des sept dernières années des institutions de microfinance au Mali. « En effet depuis leurs apparitions dans le paysage financier les Institutions de Microfinance ont apporté une contribution de taille dans le financement de l’économie réelle à travers le financement des activités économiques de la population active. Au 31-12-2020 la Microfinance au Mali donne les résultats suivants : 86 structures agréées ;1 312 822 Membres et Clients ;137 101 000 000 FCFA d’encours de crédits ; 114 365 000 000 FCFA d’encours de dépôts ; Taux de dégradation du portefeuille : 3,9%, selon une note de la BCEAO sur la situation du secteur de la Microfinance au Mali en 2020. », a-t-il dit. Selon lui, ces résultats positifs ont été obtenus grâce à l’accompagnement de qualité du Gouvernement et des Partenaires Techniques et Financiers du secteur. « En plus nous tenons à remercier les structures de contrôle qui ont joué pleinement leurs rôles de contrôle et de surveillance du secteur ».
Malgré , le président CAMARA a reconnu que ces résultats positifs les efforts doivent se poursuivre pour faire des progrès dans les domaines suivants tels que respect total de l’ensemble des ratios, mais particulièrement les ratios de viabilité et des ratios prudentiels, la poursuite des efforts de maitrise des charges de fonctionnement à un niveau respectant les normes, la poursuite de la professionnalisation du secteur à travers des formations métiers en direction de la gouvernance et des techniciens, recherche de ressources financières suffisantes et adaptées aux besoins des clients, membres, la poursuite de la diversification des produits et services pour satisfaire davantage la clientèle, la bonne gestion de la transition digitale des opérations des Systèmes Financiers Décentralisés.
Quant au représentant du Ministre de l’industrie et du commerce et de l’industrie, il indiqué que , la microfinance occupait une place de choix dans les activités du Gouvernement ; c’est pourquoi, selon lui, elle a été prise en compte dans le plan d’actions du Gouvernement de la Transition au niveau de l’axe stratégique 4 qui est la promotion de la bonne gouvernance et adoption d’un pacte de stabilité sociale ›› en tant qu’outil d’inclusion financière pouvant contribuer à la réduction de la pauvreté et partant au développement économique et social. « Le Gouvernement a constamment accompagné le développement du secteur de la microfinance ce qui justifie l’adoption la politique nationale de développement de la microfinance 2016-2025 et son plan d’action suivant le décret N°2016- 0498/P-RM du 07 juillet 2016 avec comme objectif d’accroître l’inclusion financière et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages pauvre. Je saisis aussi cette occasion pour saluer la qualité de l’accompagnement offert à ce secteur par le Centre de Promotion et d’Appui aux Systèmes financiers Décentralisés (CPA/SFD), le Mécanisme de Refinancement des Systèmes financiers Décentralisés (MEREF-SFD) et l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leurs inestimables efforts dans le cadre de la professionnalisation du secteur », a-t-il martelé. Il a ainsi remercié les partenaires techniques et financiers de ce système qui sont entre autre le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) à travers le Projet inclusif ; la Coopération Canadienne la Coopération allemande à travers le projet Agro-Finance ; la Banque Mondiale à travers le projet de Promotion de l’Accès au Financement de l’Entreprenariat et de l’Emploi au Mali (PAFEEM) ; la Banque Islamique de Développement.
PAR CHRISTELLE KONE
Source : Info-Matin