Fidèles lecteurs et annonceurs, après deux semaines de repos bien mérité, vos serviteurs sont de retour avec les vœux d’une année 2022 pleine de réussites à titre individuel et collectif. L’année 2022 que nous souhaitons comme celle des challenges relevés s’ouvre sur des défis d’ordre politique, sécuritaire, et social qui prennent leurs racines dans une actualité persistante.
2022 commence avec le défi de la refondation de l’Etat, à travers la mise en œuvre ou de la concrétisation du ‘’Mali Kura’’ dont le jalon vient d’être posé avec les Assises nationale de la refondation. Encore une fois, l’unanimité n’a été faite autour de cette refondation à laquelle tout le monde est pour autant d’accord.
Ces ANR ont abouti à une kyrielle de conclusions dans un document de 40 pages pour le début d’un long processus et non la fin d’un idéal. D’où la précision du président des hautes personnalités des ANR, Zeiny Moulaye HAIDARA, en affirmant que la mise en œuvre de ces recommandations prendra au moins 20 ans. Donc, c’est par la persévérance que le Mali Kura se réalisera mais pas maintenant et tout de suite comme le rêvent certains ‘’nationalistes’’.
D’ici là, les autorités doivent donner les premiers signaux de leur engagement en faveur de la refondation pour empêcher de donner raison à ceux qui estiment que c’était le Dialogue national inclusif Bis.
Depuis 2020, le climat politique instable a été renforcé après le coup d’Etat contre le régime du Président IBK en août de la même année. Ainsi, au plan politique, le challenge pour les autorités d’obtenir un consensus avec les partis politiques qui se sont inscrits dans une opposition dans la Transition. La stabilité dans d’autres sphères de la vie de l’Etat dépend aussi de l’accalmie au plan politique.
L’une des solutions, au-delà du dialogue, est la création des conditions pour l’organisation des élections présidentielle et législative pour le retour à l’ordre constitutionnel ; la réforme constitutionnelle, électorale et territoriale. Des chantiers majeurs déjà pris en compte par ‘’refondation’’ de l’État malien qui doit cesser d’être une incantation.
Le réalisme de ces aspects éviterait une sanction supplémentaire de la CEDEAO contre le Mali. L’organisation sous régionale attend depuis quelques mois des efforts notamment dans le cadre de la tenue des élections pour mettre fin à la période d’exception, à travers la Transition. Il faut convaincre la CEDEAO qui doit d’ailleurs se réunir encore une fois de plus sur le cas ‘‘Mali’’. En attendant, chacun retient son souffle.
Si la CEDEAO est furieuse contre le Mali, elle n’est pas seule. Il y a aussi la France et ses alliés de l’Union européenne, les USA qui placent le pays au cœur d’un conflit de la géopolitique avec la Russie à propos de l’affaire Wagner, la société de sécurité privée russe qui serait déployée au Mali. Ce malentendu doit être dissipé.
La restauration de la sécurité s’impose, dès lors comme l’une des priorités les plus pressantes. Malgré la signature de l’Accord pour la paix, en 2015, la population attend les dividendes de la paix. Et depuis 2012, le spiral de la violence, le terrorisme de la population se poursuit. L’une des plus récents horreurs a été l’attaque contre des populations civiles dans le cercle Bandiagara ayant fait plus de 30 morts.
Le Covid-19 dans notre pays. Un challenge citoyen qu’il nous faut relever ensemble à force de persuasion et conviction que le Mali n’est pas un pays à part et que le virus ne connaît pas de frontières.
Hier comme aujourd’hui, votre Quotidien reste engagé pour l’émergence d’un Mali de probité et d’inclusivité, d’un Mali de progrès et de justice sociale, d’un Mali de dialogue et de convergence, d’un Mali de liberté et de démocratie vraie, d’un Mali d’ambition partagée et de vérité.
Le challenge de 2022 du Quotidien des Sans Voix reste d’informer objectivement pour aider à comprendre et de prendre part aux enjeux et défis qui assaillent notre pays et de participer pleinement au redressement du pays. Info-Matin assumera pleinement sa mission pour l’émergence d’un Mali nouveau avec des Maliens nouveaux.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin