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17EME sommet de la francophonie à Erevan, en Arménie : Le leadership de Paul Kagamé a fait triompher Louise Mushikiwabo

Le XVIIe sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a eu lieu du 11 au 12 Octobre 2018 à Erevan en Arménie, en présence de 84 chefs d’Etat et de gouvernement. L’un des temps forts du sommet a été la désignation par consensus de la rwandaise Louise Mushikiwabo comme Secrétaire Générale au détriment de la canadienne Michaelle Jean, qui était candidate pour un second mandat. Pourquoi la candidature de l’un des pays les plus francophobes a-t-elle été choisie ? Quel rôle le charismatique Président Paul Kagamé a-t-il joué ?

Super favorite depuis le départ, Louise Mushikiwabo a fini par l’emporter contre son unique concurrente la canadienne Michaelle jean qui, pendant son mandat,  s’est battue  pour faire triompher les valeurs d’humanisme, de démocratie, des droits de l’homme, des libertés et surtout de la promotion de la femme. La nouvelle secrétaire générale qui fait déjà l’objet des critiques de la part des défenseurs des Droits de l’homme et de la démocratie doit son choix au leadership du Président rwandais Paul Kagamé. Et pourtant, ce dernier  n’a  eu de cesse de prendre ses distances avec la langue française sans oublier le fait qu’il n’a jamais été très regardant dans le respect des principes démocratiques. Il a choisi l’anglais comme langue officielle du pays, et a mis  fin à  l’enseignement du français dans les écoles.

Pour rappel, Paul Kagamé avait reproché à la France d’être l’un des instigateurs du génocide de 1994. C’est pourquoi il avait une haine viscérale vis-à-vis de la France et de la langue française. Il quitta le cercle francophone pour   adhérer  au Commonwealth en 2009.  Malgré les manquements graves de son régime aux principes démocratiques et de Droits de l’homme, en dépit de  tous les griefs qu’on pourrait lui reprocher  et des relations tumultueuses entre Paris et Kigali, la France a porté son choix sur Louise Mushikiwabo pour succéder à Michaelle jean. Ce choix s’expliquerait par non seulement le leadership affirmé de Paul Kagamé, mais aussi et surtout par la préservation des  intérêts français dans ce petit pays au cœur des grands lacs.

En effet, après le génocide de 1994 contre les Tutsi, le Rwanda était un désert physique, moral et spirituel condamné à l’effondrement.  Aux yeux de beaucoup, c’était un Etat en faillite. Après 100 jours d’une folie meurtrière qui a coûté la vie à plus d’un million de personnes, détruit le tissu socioéconomique d’une société, et dépouillé le pays des ressources, la nation semblait démunie et en perpétuelle mode de crise. Vingt et quatre  ans plus tard, le Rwanda est ressuscité des cendres de l’un des plus graves génocides de toute l’histoire de l’humanité,  pour se transformer en une référence dans la récupération post-conflit réussie et exemplaire dans divers domaines grâce au leadership de son Président. Ainsi, sous Paul Kagamé, le Rwanda a amorcé  un véritable virage dans le domaine du  développement économique, de la réconciliation, de la bonne gouvernance, de l’autonomisation et de l’égalité de genre dans les fonctions. Enfin, le Rwanda est devenu une bonne destination pour les investisseurs  avec  un bon environnement des affaires.  Le visionnaire Paul Kagamé à cause de résultats tangibles engrangés dans tous les domaines, a imposé le respect et forgé l’admiration de tous les grands du monde. C’est pourquoi sa candidate a fait l’unanimité des délégations présentes au 17ièmesommet de la Francophonie.

La seconde raison est d’ordre  économique. La candidature de Louise Mushikiwabo semble arranger l’État français qui pense que derrière les personnes, il y a une formidable convergence d’intérêts économiques et géopolitique. Pour Emmanuel Macron, normaliser les relations avec le Rwanda permettra à la France de reprendre sa place dans la région économiquement stratégique des Grands Lacs, où les Américains sont omniprésents depuis Bill Clinton.

En définitive, Michaelle jean a été sacrifiée sur l’autel des intérêts français. Par le choix de la rwandaise, la France a prouvé que  la francophonie a toujours été utilisée par la France comme un instrument pour défendre ses intérêts.

Youssouf Sissoko

Source: infosepte

 

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