Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Estonie, France, Italie, Lituanie, Norvège, Pays Bas, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, dans un communiqué rendu public le 23 décembre 2021, conjuguent leurs efforts contre le déploiement de Wagner sur le territoire malien, alors que Bamako qui nie tout accord avec le groupe.
Selon le communiqué, « Ce déploiement ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali, menacer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes. »
Le « déploiement » de Wagner au Mali inquiète ces pays européens, au point où, la gestion des fonds publics maliens, intéresse de prêt les 15 signataires du communiqué conjoint.
Dans cette communication, la Russie qui livre au Mali du matériel de pointe de guerre est ouvertement citée. « Nous avons connaissance de l’implication du gouvernement de la Fédération de Russie dans la fourniture d’un soutien matériel au déploiement du groupe Wagner au Mali et appelons la Russie à adopter un comportement responsable et constructif dans la région. »
A noter que le Conseil d’Affaires étrangères du 13 décembre 2021 de l’Union européenne, a adopté un ensemble de mesures restrictives à l’encontre Wagner, accusé d’être impliqué dans » de graves violations des droits de l’homme, notamment la torture et des exécutions et des assassinats extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ou dans des activités de déstabilisation dans certains pays où ils opèrent. »
Les pays signataires inscrivent cette déclaration dans le cadre de la protection des civiles et la lutte contre l’insécurité au Mali et au Sahel.
Source : Journal du Mali