«Il n’y a aucun blocage dans la progression de la mise en œuvre globale de l’Accord mais certains des volets connaissent tout de même des retards d’exécution, notamment la mis en place des autorités intérimaires et du Mécanisme conjoint de sécurité».

Le président du Comité de suivi de l’Accord (CSA) Ahmed Boutach affichait ainsi un certain optimisme devant les journalistes. Le diplomate algérien s’exprimait lors d’un point de presse tenu en marge de la 13e session ordinaire du CSA qui se tient depuis avant-hier au siège du Haut représentant du président de la République. Les retards dans l’exécution de certains volets ne constituent-il pas un blocage ? Assurément non, a répondu le président du CSA. Mais la principale mesure prise par le CSA lors de cette session, trahit un certain malaise. En effet, devant son incapacité à fournir des explications claires à ses comportements contraires à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la CMA a été sommée de fournir la liste de ses représentants devant siéger au sein des autorités intérimaires, des patrouilles mixtes et du MOC. Le CSA a ainsi fait preuve de fermeté en exigeant aussi que cette liste soit accompagnée d’une lettre officielle validée par la hiérarchie politico-militaire du mouvement armé. La missive doit être adressée au Haut représentant du président de la République. Telles sont les recommandations fermes adressées par le CSA à la CMA pour l’obliger à prouver son plein engagement au processus de paix. La CMA a jusqu’au 10 décembre pour s’exécuter car c’est la date retenue pour la mise en place définitive de ces mécanismes sécuritaires. Quand aux autorités intérimaires, elles seront installées dans les zones où les élections communales n’ont pas pu se tenir le 20 novembre dernier. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Mohamed Ag Erlaf a informé le CSA de sa détermination à installer, dans l’immédiat, les autorités intérimaires partout où besoin sera. L. ALMOULOUD

Source: essor