Le Conseil malien des chargeurs (CMC) a tenu, samedi dernier au Parc des expositions, sa 10ème assemblée consulaire. Les travaux étaient dirigés par le ministre des Transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed Boubacar. C’était en présence du président des chargeurs du Mali, Ousmane Babalaye Daou.
Pays enclavé et partageant 7000 km de frontières avec 7 autres Etats, le Mali doit son approvisionnement correct en produits de première nécessité et produits manufacturiers aussi bien à ses voisins qu’aux autres pays du monde. Ainsi, les ports d’Abidjan, d’Accra, de Lomé, de Cotonou, de Nouakchott et de Dakar sont sollicités pour recevoir les produits à destination et en partance du Mali. Dans cette activité quotidienne, les chargeurs représentent l’attache entre les commerçants importateurs, les transporteurs et l’administration; d’où leur rôle fondamental dans la facilitation du transfert du trafic aussi bien à l’importation qu’à l’exportation. Créé en 1999, le CMC a pour mission d’accompagner le gouvernement dans sa politique d’approvisionnement le long de la chaine de transport à travers tous les corridors qui lient le pays aux différents ports de desserte.
Dans son intervention, le président du Conseil malien des chargeurs a rappelé l’environnement sécuritaire difficile dans lequel vit notre pays depuis quelques années. Malgré cette situation, l’approvisionnement correct du Mali est assuré à hauteur de souhait, a-t-il dit.
«Grâce à votre engagement et à votre détermination, l’approvisionnement régulier du pays est assuré à moindre coût et dans les meilleurs délais et sur toute l’étendue du territoire national. Cela malgré l’absence de façade maritime et la grande distance (plus de 900 kilomètres) qui sépare le Mali des côtes maritimes. Cela est rendu possible par la volonté et la détermination de diversifier les voies d’accès à la mer (Guinée, Sierra Léone, Libéria, Tanger…) et la création et l’amélioration des infrastructures des transports sur les corridors. Le Conseil malien des chargeurs entend faire de la continentalité, un atout», a exprimé Ousmane Babalaye Daou.
M. Dao a profité de cette occasion pour solliciter du ministre des Transports une relecture des textes de l’organisation. «En effet, le secteur aussi bien du commerce que des transports et du transit sont en pleine évolution dans le monde avec l’introduction de nouvelles technologies facilitant la sécurisation des frets. La mission des chargeurs a ainsi évolué; d’où la nécessité de revoir les textes fondateurs de notre organisation afin de lui permettre d’être à la hauteur des performances des structures semblables de la sous-région», a-t-il précisé, avant d’annoncer l’organisation très prochaine dans notre pays de la rencontre de «l’Alliance Bordeless » qui est une association regroupant des entreprises privées et structures du secteur privé dont la mission fondamentale est de promouvoir et faciliter le commerce transfrontalier et réduire les inefficacités.
Dans son discours d’ouverture, le ministre des Transports et du Désenclavement a fait remarquer que la tenue régulière des assemblées consulaires constituait un indicateur de performance permettant de jauger le niveau de crédibilité d’une structure vis-à-vis de ses textes. Il a félicité et encouragé les chargeurs pour leur engagement et leur détermination dans l’approvisionnement correct du pays.
«L’approvisionnement du pays en produits de première nécessité et à des prix accessibles aux populations demeure une des priorités pour les plus hautes autorités de notre pays. A cet égard, la maitrise des coûts d’approche des importations maritimes et à l’intérieur du pays devient un facteur important», a indiqué Moulaye Ahmed Boubacar, ajoutant que conformément aux orientations du Programme présidentiel d’urgences sociales, il s’impose à tous les acteurs de cette chaine, un engagement fort, une détermination sans faille et une volonté affichée pour faire face aux défis du moment.
Doussou DJIRÉ
Source: Essor