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Malien parle Français ou Malien parle malien ?

Il faut se représenter la situation pour comprendre sans nier que la langue française n’est pas la langue officiellement parlée au Mali. Certes elle est écrite (de façon aléatoire) mais le bambara reste la langue privilégiée de communication.

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C’est pourquoi, les jeunes d’hier et d’aujourd’hui ont tant de mal à jongler entre les deux langues à l’école et à l’université puisqu’ils se retrouvent «  assis entre deux chaises » !

L’éducation nationale, laxiste depuis des années, recrute des professeurs qui sortent de l’IFM  « l’école des nuls », enseignant à nos enfants dès la 1ere année,  le français comme langue maternelle, alors que nous savons tous que nos enfants parlent le bambara depuis la naissance et le Français comme langue seconde!

Ces enfants qui grandissent accumulent du retard, des lacunes et finissent par échouer leur scolarité, et nous nous scandalisons quand nous voyons les résultats catastrophiques du Bac !

Pire encore ; en conséquence de l’effondrement des écoles et universités publiques, des universités privées pullulent dans tout Bamako, et scandent haut et fort que le BAC n’est plus une condition d’admission ! SACRILEGE !
Depuis quand cet examen motivateur de compétences, tant redouté par les lycéens est-il devenu un simple document sans valeur à brader ? Et si le BACCALAUREAT n’avait plus aucune valeur, comment les lycéens et les professeurs eux-mêmes seraient déterminés à relever ce défi de cette dernière année scolaire, décisive pour l’avenir ?

Discutons de L’institut de Formation des maîtres, censé être prestigieux puisque c’est l’institution qui forme les professeurs, ces mêmes professeurs qui forment nos enfants, ces mêmes enfants qui seront nos chefs d’entreprise, nos dirigeants politiques et militaires, nos leaders de demain et bien ouvrez grands vos yeux parce qu’aujourd’hui  ce sont tous les recalés, les désespérés, les sans-voie qui se précipitent vers notre cher et bel institut de formation des maîtres, et après on se demande pourquoi plus personne ne fait confiance aux écoles et universités publiques !

Malheureusement, les écoles et universités privées sont chères et nous n’avons pas tous les moyens financiers d’y inscrire nos enfants ! Alors que faire ? Les déscolariser ? Les scolariser dans un système destiné à l’échec ? Que vont devenir ces enfants, ces jeunes sans compétences langagières et bagages scolaire ? Des voyous ? Des criminels ? Des djihadistes ? Et après on se demande pourquoi nos rues ne sont plus sûres, pourquoi notre pays est en danger ?

La cerise sur le gâteau : quand les sociétés de télécommunications s’y mettent elles-aussi ! Au lieu de prôner l’éducation et la langue française, langue officielle du Mali, celles-ci mettent en avant l’anglais, par effet de mode et dans un souci d’attirer toujours plus de consommateurs, sans même tenir compte de l’impact désastreux sur notre société.

En définitive, nous maliens ne faisons plus confiance en nos structures éducatives publiques, et nous maliens parlons un français Malien ! En attendant, la course à la mondialisation fait rage chez nos voisins, Côte d’ivoire et Sénégal qui eux, dirigent nos entreprises, puisqu’eux ont compris depuis longtemps que le problème était « français »!

Correspondance Particulière 

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