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A la loupe : Mission pro-Satan

 

ansongo cercle ville tombouctou nord maliC’est un euphémisme que de dire que la médiation internationale conduite par l’Algérie dans la crise malienne –donc également la communauté internationale drivée par la France– n’aime pas les mouvements de la Plateforme. Ici et là, on les appelle péjorativement et vulgairement des milices progouvernementales. Leur seul tort, c’est d’être plutôt pro-républicains, c’est-à-dire de rester attachés à un Mali un, indivisible et laïc. Même si par vocation, ils ont été créés pour assurer l’autodéfense de leurs terroirs, de leurs populations et de leurs biens contre les prédateurs qui embrasent le nord. La Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma, mission pro-Satan) pousse la mauvaise foi jusqu’à révéler leurs liens avec des réseaux mafieux du narcotrafic, tout en taisant le fait que ce sont les mouvements touareg de l’Azawad qui ont combattu aux côtés des narcotrafiquants jihadistes et terroristes, entre mars et juin 2012, et qui continuent à apporter assistance et aide à ces derniers. Dépourvus de moyens humains depuis la traque lancée par les forces françaises et tchadiennes, les mouvements touareg sont devenus les bras armés, les yeux et les oreilles des salafistes narcotrafiquants. La lutte d’influence que se livrent la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Groupe d’autodéfense des Touareg Imghad et alliés (Gatia) dans les régions de Kidal et de Ménaka en dit long sur les intentions des uns et des autres.

Responsabilités 

Mal aimée, la Plateforme, sur injonction du président de la République sous pression de la communauté internationale, a bien voulu déguerpir de la zone stratégique d’Anefis d’où elle avait chassé la CMA après seulement trois jours de combat. Tout avait été fait comme si la libération de cette localité était la seule condition à la mise en œuvre de l’Accord de paix que les deux protagonistes avaient signé l’une après l’autre le 15 mai et le 20 juin. On avait crié, à juste titre, à la violation des accords de cessez-le-feu et d’arrêt des hostilités. Chassée par la force, la CMA revient donc se réinstaller à Anefis, quelques jours après le départ du Gatia, après avoir basé des troupes à Aguel Hok et à Tessalit, sous l’œil de la Mission pro-Satan qui, pour se donner bonne confiance, pond un communiqué dans lequel elle évoque des inquiétudes sur les conséquences du geste des mouvements terroristes rebelles. Quant aux autorités, elles se sont contentées, elles aussi, d’un communiqué dans lequel elles déplorent la situation et invitent la CMA à quitter sans délai et sans condition la zone réoccuper. En plus, le président de la République demande à la communauté internationale, singulièrement au médiateur algérien, de prendre toutes ses responsabilités pour libérer Anefis de la présence de la Cma et pour assurer la protection des populations et de leurs biens.

Ibrahim Boubacar Kéita a également laissé entendre qu’il ne saurait avoir deux armées dans un seul et même pays, du moment qu’un accord est intervenu entre différents belligérants, les groupes armés non étatiques doivent désarmer ou être désarmés. Du moment que la communauté internationale et son bras armé tergiversent à amorcer le processus cantonnement-désarmement-réinsertion et que les groupes armés non étatiques n’en font qu’à leur tête, allant jusqu’à choisir les meilleurs axes de circulation de la drogue et des armes, c’est aux forces armées maliennes plutôt qu’il revient de prendre toutes leurs responsabilités en allant sécuriser les eldorados, avec ou sans l’accompagnement de la Minusma, sur lesquels se ruent les groupes armés.

Le Diable en embuscade

Anefis est un de ceux-ci. Comme Tessalit, Aguel Hok ou In Khalil, un axe de contrebande par excellence entre l’Algérie, le Niger et le Mali. A quoi servirait l’Accord pour la paix et la réconciliation si la liberté est laissée à chaque groupe armé de choisir son lieu de cantonnement ? A rien, parce qu’ils continueront à se battre pour le contrôle de ces axes juteux et le narcotrafic et la traite des Blancs continueront à financer le terrorisme international.

Dans cette lutte, puisque la communauté internationale et la Minusma ne cachent pas leurs préférences pour Satan, pourquoi le gouvernement refuserait-il de saisir la main tendue des mouvements patriotiques et républicains ? A ne pas oublier non plus que le médiateur a lui aussi ses préférences. Pour le diable Iyad Ag Ghaly, qui jusque-là garde profil bas, en attendant de savoir jusqu’où la mission onusienne ira dans ses amitiés avec Satan.

Cheick TANDINA

source : Le Prétoire

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