Ils sont 459 personnes, dont 210 hommes, 249 femmes et 299 enfants sur ce site de déplacés internes de Zantiguila, au sortir de la forêt classée Faya. Ces déplacés sont majoritairement issus du cercle de Bandiagara.
Les pouvoirs publics, notamment le ministre de la Solidarité ainsi que le ministère du Développement social et de la Lutte contre la pauvreté, travaillent d’arrache-pied pour la prise en charge de ces déplacés internes. Ils sont appuyés par leurs partenaires techniques et financiers ainsi que des personnes de bonne volonté.
Selon Boukary Niangaly, un déplacé sur ce site depuis 2019, les aides qu’ils reçoivent sont insuffisantes. Crise d’eau, d’aliments, de frais de condiment ainsi que de logements sont, entre autres, des maux soulignés par Oumar Arama, un jeune déplacé âgé d’une vingtaine d’année. N’ayant jamais été à l’école, ce jeune homme fait comprendre que dans leur village, ils ne connaissent que l’agriculture. Il demande alors aux pouvoirs publics de leur octroyer des terres cultivables.
Les autorités de l’État n’ont pas attendu pour réagir. Pour le problème d’eau, le ministère de la Solidarité est à pied d’œuvre pour le résoudre. Une équipe technique a déjà été mise en place dans ce sens. Car les pouvoirs publics restent convaincus qu’avec une abondance d’eau sur ce site, ces déplacés pourront pratiquer le jardinage. Ce qui pourrait alléger leurs souffrances. Le gouvernement est également engagé à couvrir le toit de leurs cases en couverture plastique pour éviter que leurs effets soient trempés à la venue de l’hivernage. Quant à la demande de terres cultivables, le gouvernement a besoin d’un temps de réflexion avant de s’y prononcer.
De son côté, Kassim Koné, directeur régional du Développement social et de l’Économie solidaire de Dioila, explique qu’un état des besoins en couverture plastique a été déjà envoyé au ministre de la Solidarité. Les toits seront couverts avant la saison pluvieuse, a-t-il rassuré.
Ce site de déplacés de Zantiguila compte au total douze toilettes fixes dont 6 pour les femmes et 6 pour les hommes. Il existe également des latrines mobiles offertes par l’ONG Life.
Aujourd’hui, le gouvernement malien réfléchit sur le processus de réinsertion socio-économique de ces déplacés internes.
Togola
Source: Icimali