Les États-Unis ont menacé le président du Soudan du Sud qui n’a pas signé l’accord de paix avec les rebelles, censé mettre fin à la guerre civile.
Après que le président du Soudan du Sud Salva Kiir a refusé de signer l’accord de paix négocié lundi à Addis Adeba (la capitale éthiopienne) et ce malgré un ultimatum de la communauté internationale, Washington a menacé les belligérants de prendre les mesures qui s’imposent. « Les États-Unis regrettent profondément que le gouvernement sud-soudanais ait choisi de ne pas signer un accord qui avait le soutien de tous les États de l’Igad (médiation de pays d’Afrique de l’Est), de la troïka (USA, Royaume-Uni et Norvège) de la Chine, de l’Union africaine et des Nations unies », a ainsi déclaré John Kirby, porte-parole du département d’État américain.
Alors que le dirigeant de l’opposition du jeune État d’Afrique de l’Est Riek Machar a lui apposé sa signature à l’accord de paix, le gouvernement américain a pressé le président en poste à l’imiter dans les deux prochaines semaines. « Nous appelons le gouvernement à signer l’accord sous une période de 15 jours qu’il a réclamée pour consultations. Comme le président (Barack Obama) l’avait déclaré, s’il n’y avait pas d’accord aujourd’hui, nous envisagerions les moyens d’augmenter le prix à payer pour cette intransigeance« , a ainsi repris le porte-parole.
Début août, le président Obama avait mis la pression pour que les deux hommes acceptent d’ici à ce lundi un accord de paix. Les États-Unis sont à l’origine de la création du Soudan du Sud en juillet 2011, né de la partition du Soudan. Depuis que la guerre civile a éclaté en décembre 2013,Washington réclame en vain la fin des hostilités qui ont fait des dizaines de milliers de mortset plus de deux millions de déplacés.
source : rtl