En dépit de la pression de la France et de ses alliés de la CEDEAO, le président de la Transition n’entend pas renoncer aux services du Groupe Wagner, société de sécurité privée russe, qui a fait ses preuves en Syrie, en Libye, au Soudan, au Mozambique et en Centrafrique.
Le départ de la force française Barkhane du Mali est imminent. « L’arrivée de mercenaires russes au Mali serait incompatible avec la présence militaire française dans le pays », déclarait Jean-Yves Le Drian, le Breton de Macron, bombardé ministre des Affaires Etrangères.
Comme une réponse du berger russe à la bergère française, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, mettait en garde la France, mercredi 15 septembre, en ces termes, la France : « La Russie ne négocie aucune présence présence militaire au Mali ».
Six mois pour vaincre l’insécurité au Mali
Selon nos informations, l’Etat malien – représenté par Assimi Goïta et Sadio Camara, ministre de la Défense – et le Groupe Wagner étaient en négociations depuis plusieurs mois déjà. Et le contrat, les liant, serait prêt depuis début septembre pour être signé.
Considéré, à tort ou à raison, comme des mercenaires, le Groupe Wagner est en train de chasser la France de ses colonies, pardon ses « ex-colonies ». Même au delà. C’est le cas en Centrafrique, en Libye, en Syrie, au Mozambique, au Soudan et bientôt, au Mali.
Dans tous ces pays, l’intervention du Groupe Wagner a été salué par les populations. A cause, notamment, du retour de la stabilité et de la sécurité dans ces pays.
Présents au Mali, depuis quelques jours, les experts du Groupe Wagner ont fini l’étude du terrain. Avant de promettre aux Maliens de vaincre le terrorisme dans un petit délai de six mois. Ce que ni la France, ni ses alliés européens n’ont pu faire en huit ans de présence au Mali.
Dirigé par le richissime homme d’affaires Evguéni Prigojine, le Groupe Wagner promet de débarrasser le Mali des groupes terroristes, entretenus à coups de millions d’euros par ceux-là mêmes qui s’autoproclament, depuis bientôt neuf ans, comme les « sauveurs du Mali et du Sahel ». Sans succès. Du moins, pour l’instant.
La signature en cours du contrat, entre le Groupe Wagner et Bamako, prévoit le déploiement d’un millier de combattants sur le terrain, la formation des soldats de l’armée malienne et l’entretien du matériel de Défense.
S’y ajoute la protection des hautes personnalités. Le Groupe Wagner devrait être payé à 6 milliards de Francs CFA par mois. Soit, l’équivalent de 9 millions d’euros.
La Mali n’est pas le seul pays à lâcher la France pour assurer la protection de ses citoyens et de leurs biens. De son côté, le Burkina Faso, pays voisin du Mali, a annoncé, mercredi 15 septembre, la signature de Défense avec la Turquie pour « la production, l’achat et l’entretien » du matériel de Défense. C’était à l’issue du conseil des ministres.
La France humiliée
Faute de convaincre les autorités de la Transition à renoncer aux services du Groupe Wagner, le président français vient de solliciter ses homologues de la CEDEAO. Afin de faire pression sur les autorités maliennes à renoncer aux services du Groupe Wagner.
Au cours de leur conférence de presse, tenue mercredi 15 septembre, les leaders du Mouvement « Yéréwolo, débout sur les remparts », un mouvement des jeunes de la société civile, encourage les autorités de la Transition. Afin qu’elles signent l’accord de coopération militaire avec le Groupe Wagner.
En collaboration avec plusieurs autres associations de jeunes, le Mouvement « Yéréwolo débout sur les remparts » entendent organiser, le 22 septembre prochain, un meeting pour soutenir l’arrivée des combattants russes au Mali.
Oumar Babi
Source : Canard Déchaine