Dans son projet de société, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, alors candidat, mettait l’accent sur l’accès de nos compatriotes à l’électricité et à l’eau potable. Pour relever ce défik, une meilleure organisation des deux secteurs stratégiques est indispensable. Voilà tout le sens de la visite que le ministre de l’Énergie et de l’Eau Malick Alhousséini vient d’effectuer dans certaines structures rattachées au département qu’il dirige depuis la semaine dernière.
Accompagné par les membres de son cabinet, c’est d’abord à la direction nationale de l’hydraulique (DNH) que le ministre s’est rendu. Sur place, il a été accueilli par le directeur national de l’Hydraulique Seydou Kéïta avec qui il a eu un échange avant de procéder à la visite des locaux. Il n’aura fallu au ministre et à sa délégation que quelques minutes de marche pour rallier les deux autres structures logées dans la même enceinte. Il s’agit de la Cellule d’appui à la déconcentration et à décentralisation (CADD) ainsi que de l’Inspection. Dans ces services Malick Alhousséïni s’est prêté au même exercice d’échanges et de visite des bureaux, du centre de documentation et des archives…
Lors des échanges avec le personnel des trois services mentionnés plus haut, le secrétaire général du comité syndical de la direction DNH Jean Déna a, tout en souhaitant plein succès au ministre, déclaré retenir de Malick Alhosséiny la restauration de l’autorité et la rigueur dans le travail. « L’insuffisance de moyens techniques et financiers, le problème des avantages des travailleurs du secteur de l’eau nous préoccupe énormément M. le ministre », a-t-il cependant plaidé. A sa suite, le directeur national de l’hydraulique s’est engagé de faire en sorte que la DNH garde son élan d’antan avant de remercier le ministre pour avoir commencé sa visite par le service qu’il dirige.
Pour sa part le ministre de l’Énergie et de l’Eau s’est dit honoré de venir à la rencontre de l’ensemble du personnel, des ingénieurs, des techniciens pour pouvoir leur dire qu’ils constituent en réalité l’épine dorsale, la principale ressource, la ressource indispensable de ce secteur. Ils sont importants à la mission que le président de la République et le Premier ministre ont bien voulu lui confier. « Il y a des chantiers importants mais nous nous devons par rapport au projet du président de la République nous organiser pour réellement relever le défi qui consiste à assurer le service public de l’eau potable à toutes les populations maliennes. Il y a lieu de renforcer ce qui est déjà réalisé par des hommes et femmes compétents et ouvrir de nouveaux chantiers », a insisté Malick Alhousséïny. Avant de mettre l’accent sur l’instauration de l’esprit de travail en équipe.
C’est à la direction de Énergie du Mali (EDM) que la visite ministérielle s’est poursuivie vendredi matin. Accueillis par le directeur général de EDM Mahamadou Guindo, le ministre et ses collaborateurs se sont ensuite entretenus avec les responsables de la structure. Occasion pour Mahamadou Guindo, dans ses mots de bienvenue, d’égrener les difficultés auxquelles la structure est confrontée : saturation de certaines lignes, vétusté de nombreuses installations, endettement au niveau de certaines banques sur le plan financier etc. Ce qui confortera Guindo à solliciter auprès du ministre de tutelle l’acquisition de matériel de même qu’un appui conséquent à la société dans sa mission de service public.
La deuxième séquence du programme du ministre de l’Énergie et de l’Eau a concerné la visite de la centrale électrique de Balingué siutée à la Zone industrielle en Commune II du District de Bamako. Fonctionnant avec six groupes, la centrale a une capacité de 68 mégawatts. Malick Alhousséini et ses collaborateurs ont ainsi fait le tour des différentes installations de l’entité.
Livrant ses impressions à la fin de la visite, le ministre Malick Alhousséini a déclaré : « Il y a des difficultés techniques et des besoins importants en terme d’investissements. Je pense que nous allons avec l’ensemble des acteurs élaborer et travailler à monter un programme d’investissements rapide ou prioritaire pour permettre de répondre aux besoins afin de faire face à ces enjeux ou pour permettre de répondre aux besoins ».
Pour l’organisation du sommet Afrique-France qui mobilise l’ensemble des Maliens, le ministre a promis que le département jouera sa partition. Cela entre, a-t-il estimé, dans le cadre de la stratégie de réponse rapide de développement.
« Il faut assurer l’électricité pour le Sommet mais aussi l’éclairage public, c’est à tout cela qu’il faut apporter des réponses rapides mais au delà du Sommet, c’est dès à présent qu’il faut anticiper sur la prochaine période de pointe», a annoncé Malick Alhousséïny.
- SIDIBÉ
Source :L’ Essor