Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le tribunal militaire de Goma a condamné, le 21 décembre, dix-huit militaires congolais à de lourdes peines de prison mais aussi à la peine de mort pour quatre d’entre eux. Ces militaires sont accusés d’avoir commis plusieurs exactions dans les environs de Sake, dans l’est du pays, et notamment à Minova, en novembre 2012, en pleine avancée des rebelles du M23 sur Goma.
Quatre condamnations à mort pour viols et une dizaine de peines de prison allant de cinq à quinze ans de réclusion. La sanction du tribunal de Goma aura été sans appel. Un seul des militaires présents a été acquitté, faute de preuves.
Ces dix-huit soldats, qui appartiennent tous aux Forces armées de la République démocratique du Congo, étaient poursuivis pour divers crimes parmi lesquels des assassinats de civils et la participation à un mouvement insurrectionnel. Ces exactions ont été commises en novembre 2012.
A l’époque, l’armée congolaise était aux prises avec la rébellion du M23 qui venait de s’emparer de la localité de Sake, située à 30 kilomètres au nord de Goma. Le siège et les affrontements qui ont suivi avaient été accompagnés de nombreux cas de viols dont celui d’une fillette de 4 ans. Au total, 135 cas de viols ont été référencés après enquête des Nations unies.
Si dans les milieux diplomatiques on se réjouit de l’issue du procès, on estime au regard de l’ampleur des faits que d’autres coupables sont encore en liberté. Ces condamnations tombent en tout cas à point nommé pour les défenseurs des droits de l’homme dans la région. Le président français, François Hollande, recevait, ce lundi 23 décembre, un groupe de personnes militant pour la création d’un tribunal pénal international pour juger les viols en RDC.
Source : RFI
