Le président Ibrahim Boubacar Kéïta est sur la sellette, après seulement deux ans de gestion. Tout le monde veut que les problèmes soient résolus et tout de suite. Face à cette furia de ses compatriotes et le fardeau des problèmes, le mandé massa n’a pas encore eu les hommes justes. Malgré sa bonne foi et son amour pour sa patrie, il est obligé de faire avec. Alors, il souffre. Que faire donc pour se sortir de la gueule du loup ?

 

Au vu de son âge et de son expérience, IBK a été presque plébiscité. Chacun voyant en lui l’homme de la situation. Sans décevoir, il se trouve confronté à d’énormes problèmes de gestion. Aussi bien des ressources humaines que celles des finances.

Qu’à cela ne tienne, il se bat selon ses moyens. Mais, il est difficile de se tirer d’affaires lorsque ceux supposés être tes amis sont tes ennemis. Le Mali, après les événements successifs malheureux connus, se devait de se faire une nouvelle santé. Malheureusement, il fut trahi par ses amis et ses propres fils. Toutes choses qui vont freiner l’élan patriotique d’IBK. C’est vrai qu’à son début, il a pataugé, il a pris certaines décisions insensées, mais au fil du temps, il s’est ressaisi. D’abord, en se débarrassant de certaines pourritures de son entourage également de certains ministres incapables de gérer même leur cabinet. Où se trouve le problème ?

Il faut le dire clairement, notre patrie a été trahie par la France et certains autres pays européens. Au lieu de nous aider à nous relever, ils n’ont fait que nous pousser vers l’abîme. Finalement, le Mali s’est retrouvé dans un tourbillon. Se battant pour redorer son blason économique pour son développement, il sera contraint à faire une guerre asymétrique. Alors, les efforts vont se disperser. Le Mali étant un territoire très vaste dont les moyens humains et financiers sont dérisoires avec une armée totalement démobilisée qu’il faut refaire.

En effet, face à cette situation très délicate, le président devait avoir des hommes endurcis, engagés et décidés à relever les défis. Malheureusement, il sera déçu de ses premiers choix. Alors, il sera lui-même finalement démobilisé. Pour éviter le pire, il est aujourd’hui contraint de faire avec certains des cadres du Rpm. Afin d’éviter un fiasco à la fin de son mandat.

Cependant, est-il possible de faire des omelettes sans casser des œufs ? Si c’est non, le président, après avoir choisi trois Premiers ministres ne venant pas de son parti, doit pouvoir choisir des hommes capables de réaliser son rêve. Il s’agit de se débarrasser de tous ceux qui gênent ou qui dérangent. D’avoir des hommes qui ont un carnet d’adresse bien fourni. Ceux-ci pourront permettre l’équilibrisme des forces sur le terrain et à tous les niveaux. Sinon, à ce rythme, il lui sera très difficile voire impossible d’atteindre ses objectifs. Puisqu’il semble se battre seul contre tous.

B DABO

 Source: Zénith Balé