Suite au conseil des Ministres du mercredi 6 mars 2024, le gouvernement de transition a annoncé, dans son communiqué, la dissolution de la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS).
La Coordination du puissant imam de Badalabougou est désormais dissoute par le gouvernement, de même que d’autres associations et partis politiques maliens. Parmi les raisons de cette dissolution figurent certains propos tenus par le coordinateur de la CMAS, Youssouf Daba Diawara, la posture actuelle du mouvement, l’attitude de son parrain, imam Mahmoud Dicko. « La CMAS, créée en vue d’œuvrer pour la stabilité et la paix sociale s’est transformée en un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. Cela, indique-t-on, comme en témoigne la sortie médiatique du coordinateur général de la CMAS en date du 7 octobre 2023 suite à l’annonce du report léger de l’élection présidentielle par les autorités de la transition. Aussi, le gouvernement estime que Youssouf Daba Diawara, coordinateur du mouvement a tenu des propos pour dénigrer les autorités au pouvoir sur une chaîne de télévision privée. Le gouvernement tient à préciser que l’imam Mahmoud Dicko, non moins parrain de la CMAS « s’adonne clairement à des activités subversives susceptibles de troubler l’ordre public, notamment à travers ses récentes visites à l’extérieur et ses rencontres officielles avec des personnalités de puissance étrangère sur des questions d’intérêt national sans l’autorisation des autorités du Mali ». Ces faits constituent un manquement aux dispositions statutaires de la CMAS, voire portent atteinte à l’intérêt supérieur du pays, estime le gouvernement du Dr. Choguel Kokalla Maïga. Ce n’est pas tout. Le régime reproche au mouvement de n’avoir pas déposé ses rapports d’activités, ni informé l’Administration des changements et modifications opérés en son sein. C’est au regard de tous ces aspects que le regroupement a été déclaré désormais dissout par le gouvernement. Notons que des mouvements comme l’association Kaoural international, le parti PSDA d’Ismaël Sacko et autres ont été également dissouts sous cette transition. A qui le prochain tour ?
Affaire à suivre
Mamadou Diarra
