Les Tchadiens ont voté dimanche sans incident pour ou contre une nouvelle Constitution censée ouvrir la voie à des élections et un retour des civils au pouvoir, promis il y a deux ans et demi par la junte militaire mais repoussé à fin 2024.
Une partie importante de l’opposition et de la société civile a appelé à boycotter ce référendum qu’elle considère comme un plébiscite destiné à préparer l’élection de l’actuel président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et perpétuer une “dynastie” inaugurée par son défunt père il y a 33 ans à l’issue, déjà, d’un coup d’Etat.
Le “oui” semble favori: le pouvoir militaire a mené une campagne à gros moyens et s’est aussi assuré le ralliement d’un de ses principaux opposants, Succès Masra, qui appelle à voter “oui”, face à une opposition divisée et violemment réprimée depuis plus d’un an, dans cet Etat d’Afrique centrale qui est le deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU.
Les partisans du “oui” sont en faveur d’une Constitution pour un “Etat unitaire et décentralisé”, consacrant un régime où le chef de l’Etat concentre l’essentiel du pouvoir. Une frange de l’opposition, tenante du “non”, prône le fédéralisme. L’Etat unitaire est le seul moyen de préserver l’unité, le fédéralisme favoriserait le “séparatisme” et le “chaos”, rétorque le camp du “oui”.
republicoftogo.com